Tentatives de déstabilisation de la Libye: l’Egypte et le Maroc attaquent la Turquie

La Libye a annoncé mardi 08 janvier qu’elle avait fait échec à une tentative d’introduction clandestine de dizaines de milliers d’armes en provenance de la Turquie sur ses territoires, rapporte le site d’information Al-Awsat.

Les autorités douanières ont déclaré avoir saisi plus de 20 000 armes à feu dissimulées à l’intérieur d’un conteneur de fret en provenance de Turquie et arrivées au port de Misrata, situé à 200 km à l’est de la capitale Tripoli. Quelques 556 caisses transportant les armes ont été dissimulées dans une cargaison de marchandises et de jouets, ont-ils déclaré.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry a condamné l’opération de contrebande, en estimant qu’il s’agit de « tentatives de déstabilisation de la Libye. »  et que des « Organisations terroristes et extrémistes tentent toujours d’entraver les efforts pour parvenir à un règlement dans le pays» a-t-il fait remarquer lors d’une conférence de presse avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Les partenaires européens ont également détecté des opérations de contrebande en provenance de Turquie et ils ont réussi à les contrecarrer, a-t-il ajouté, affirmant qu’Ankara soutenait des groupes extrémistes. « Cela affecte la stabilité et la sécurité de la région », a déclaré Shoukry, qui a également accusé le Qatar de jouer un rôle déstabilisateur en Libye. Il a par conséquent souligné la nécessité pour la communauté internationale de confronter toutes les parties qui soutiennent les groupes extrémistes et les exploitent à des fins politiques.

Bourita a pour sa part commenté les dernières mesures de sécurité approuvées par Tripoli. Il a déclaré que le Maroc attachait autant d’importance à la sécurité en Libye qu’à ses affaires politiques. « Les affaires de sécurité ont un impact direct sur le succès des efforts politiques », a-t-il ajouté. Il a évoqué la coopération du Maroc avec l’Égypte pour parvenir à la stabilité en Libye, faisant référence à l’accord politique sur la Libye signé dans la ville de Skhirat en 2015. Les aspects politiques de l’accord n’ont jamais été pleinement mis en œuvre et, partant, ses aspects liés à la sécurité, conclut Bourita.