Gabon: la chanteuse Shan’l arrêtée par la police pour refus d’obtempérer

La chanteuse gabonaise Shan’l a passé un week-end noir. Cette dernière a été arrêtée par des gendarmes de la DGR, le samedi 16 février 2019, lors d’une opération nocturne de la police. Visiblement ivre, elle aurait refusé de se conformer à un banal contrôle d’identité et s’en serait prise vigoureusement aux agents de police. Ce qui lui aura valu d’être gardée à vue.

En effet, interpellée dans la nuit de samedi au dimanche 17 février 2019, dans un bar américain de la capitale gabonaise, l’égérie du label Direct Prod n’aurait pas digéré qu’on lui demande ses papiers. Une bagarre dans l’établissement aura aussitôt éclaté avant que la chanteuse du célèbre titre « Tchizambengue » ne soit mise aux arrêts.

Dans une vidéo de l’opération de la police qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux , on peut voir l’artiste dire tout le bien qu’elle pense des forces de police de son pays. Ironie!, d’abord, elle se tape la poitrine, se plaignant de la police gabonaise, qui selon elle, a mieux à faire que de venir lui passer les menottes. « Je dis bien les autorités là, vous êtes des conneries. C’est moi qui vous dit ça », a avancé orgueilleusement la chanteuse menottée dans un pick-up de la police avec deux autres femmes. « Il y a des vrais wés dans le pays, y a les braqueurs, c’est la Kinda qu’on vient arrêter », a-t-elle asséné, en colère.

Shan’l qui visiblement avait pris un verre de trop, a continué à proférer des injures aux agents de police. « Quoi parce qu’elle boit ? Vous êtes des rigolos », a pesté la chanteuse. Convaincue de son immunité en sa qualité de star et imbue de sa réputation, la chanteuse avance : « Vous allez me libérer dans quelques heures. Je serai à Mbolo demain ».

Des propos durs à l’endroit de la police gabonaise qui, reconnaissons-le, n’a pas bonne presse auprès des justiciables. Qu’à cela ne tienne, la chanteuse qui s’est plainte d’avoir été brutalisée lors de cette descente de police, a été gardée à vue tout le week-end, certainement pour l’aider à méditer sur son attitude. Elle aurait été libérée de sa captivité dans la soirée d’hier mardi 19 février 2019.