Tunisie: un homosexuel emprisonné, après avoir porté plainte pour viol
La Tunisie fait partie des pays de l’Afrique, où l’homosexualité est fortement réprimandé, et même passible de peines de prison. Chose dont a été victime un citoyen, qui s’est fait piéger et violé par deux homosexuels comme lui.
6 mois de prison pour la victime qui a porté plainte, et même peine plus 15 jours, pour violences et un mois et demi pour vol à ses agresseurs. Telle est la sentence qui a été prononcée contre des homosexuels en Tunisie, par le parquet de Sfax. En effet, la victime a rencontré un homosexuel et pris rendez-vous avec ce dernier sur les réseaux sociaux.
Mais à sa grande surprise, une fois sur les lieux du rendez-vous, il se retrouve face à deux hommes. Ces derniers, tous homosexuels, l’ont agressé, violé puis volé ses effets. La victime s’est alors plainte au commissariat de police. Une fois là-bas, le procureur a ordonné un test anal pour établir, s’il avait déjà eu des relations homosexuelles par le passé.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : France: furieux, Laurent Blanc s’en prend publiquement à Adrien Rabiot [/su_heading]
A la fin des examens anaux, le résultat a été positif. Ce qui a conduit le procureur à le condamner à six mois de prison pour sodomie, et deux mois pour dénonciations calomnieuses, puisque la cour estime qu’il ne s’agissait pas d’un viol, mais d’une dispute à la suite de la relation sexuelle. Les deux autres hommes ont quant à eux, été condamnés chacun à six mois de prison pour sodomie, 15 jours pour violences, et un mois et demi pour vol, a révélé l’association Shams, qui lutte pour les droits de l’homme en Tunisie.
Par ailleurs, dans un communiqué, l’Association tunisienne Damj défendant les droits des homosexuels, a dénoncé ce « genre de procès qui représente une violation flagrante aux droits de l’Homme et à la dignité morale ». Ce qui l’amène à appeler à « l’arrêt immédiat » de toutes les poursuites judiciaires se basant sur l’article 230, qui pénalise les rapports homosexuels et de la fin des examens anaux « humiliants ».
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Ouganda : la présidente du parlement assignée pour non-respect d’un contrat fétichiste [/su_heading]
Toutefois, elle appelle aussi à « la révision de tous les textes juridiques discriminatoires qui vont contre la liberté et qui ne correspondent plus avec les libertés individuelles stipulées dans la nouvelle Constitution en Tunisie ».
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.