Le Canada lance le processus d’extradition de la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou
Le ministère canadien de la Justice a débuté ce vendredi 01 février, le «processus d’extradition» vers les États-Unis de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei Technologies, poursuivie pour fraude visant à contourner les sanctions contre l’Iran.
Le Canada a lancé le «processus d’extradition» vers les États-Unis de Meng Wanzhou, une dirigeante de Huawei, arrêtée à Vancouver le 1er décembre, selon le communiqué publié sur le site du ministère canadien des Affaires étrangères.
«Les fonctionnaires du ministère de la Justice du Canada ont délivré un arrêté introductif d’instance, commençant officiellement le processus d’extradition», indique le communiqué.
La partie chinoise s’est dit «extrêmement mécontente» de cette décision canadienne. Elle s’oppose fermement à ce que le ministère canadien de la Justice ait autorisé le lancement de la procédure d’extradition de Mme Meng, selon le communiqué publié sur le site de l’ambassade de Chine au Canada. Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei et fille du fondateur de l’entreprise Ren Zhengfei, a été arrêtée au Canada au mois de décembre, sur demande de Washington. Mme Meng a retrouvé la liberté après avoir payé sa caution, mais est restée sous surveillance en vue d’une possible extradition vers les États-Unis.
Ces derniers mois, Huawei traverse une période difficile, ses équipements étant considérés comme des moyens potentiels d’espionnage en Allemagne, en Australie, au Canada, aux États-Unis, en France, en Nouvelle-Zélande, en République tchèque et au Royaume-Uni.
Crise diplomatique
L’arrestation de Mme Meng a créé une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin. La Chine y voit une tentative de miner son fleuron des télécoms, bien que depuis le début, le Premier ministre Justin Trudeau n’a eu de cesse d’affirmer qu’il n’y avait jamais eu « d’intervention politique » et que le Canada était « un Etat de droit ».
La décision de vendredi « a été prise par les fonctionnaires du ministère de la Justice du Canada, qui font partie d’un service public non partisan », a souligné le parquet canadien, répétant que « le Canada est un pays régi par la primauté du droit ».
Les autorités chinoises ont, depuis l’arrestation de Mme Meng, arrêté deux Canadiens tandis qu’un tribunal chinois en a condamné à mort un troisième, mais Pékin assure que ces mesures sont sans lien avec l’affaire Huawei. La décision finale sur l’extradition ou non de Meng Wanzhou reviendra au nouveau ministre canadien de la Justice, David Lametti.
1 commentaire