Libye: l’Italie met en garde contre une nouvelle intervention militaire étrangère

Une intervention militaire étrangère en Libye ne contribuerait pas à la crise actuelle du pays, a déclaré aux médias locaux samedi 13 avril, le Premier ministre italien.

« Une option militaire ne peut pas être une solution », a déclaré Giuseppe Conte, ajoutant que cela pourrait déclencher une vague de migration des Libyens vers le sud de l’Europe. La Libye traverse une crise violente après que le général Khalīfa Haftar, chef d’un gouvernement soutenu par l’Égypte dans la ville de Tobrouk, dans l’est du pays, a lancé une offensive contre Tripoli, siège du gouvernement installé par l’ONU et dirigé par Fāyez al-Sarrāj. Selon les Nations Unies, la campagne a jusqu’ici déplacée au moins 4 500 résidents de Tripoli.

Conte, qui a parlé plus tôt cette semaine au téléphone avec al-Sarrāj pour discuter des développements à Tripoli, plaide en faveur de discussions impliquant toutes les parties afin de régler le conflit. « Les derniers développements en Libye, en particulier l’escalade militaire, constituent une source de préoccupation majeure pour l’Italie », a déclaré jeudi le Premier ministre italien à la Chambre basse du pays. « Il est nécessaire de travailler à un cessez-le-feu et à une interruption immédiate de la spirale de la confrontation militaire », a-t-il poursuivi. La Libye est divisée entre deux capitales depuis l’intervention de l’OTAN dirigée par la France en 2011, qui a entraîné la mort de son dirigeant de longue date, Mouammar Kadhafi. L’UE appelle à une désescalade de la violence, a déclaré lundi Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère du groupe des 28.