Bénin: « La démarche du Chef de l’Etat n’est pas inédite », Mathurin Nago

Le professeur Mathurin Coffi Nago, répondant aux questions des journalistes hier mardi dans un hôtel de la place a laissé entendre que la démarche engagée par le chef de l’Etat en vue de trouver une porte de sortie n’est pas inédite. C’est un acte ordinaire, défend-il.

Le 5 mars, lorsque la commission électorale nationale autonome a publié les deux listes qualifiées pour participer aux élections législatives, le chef de l’Etat a convoqué une réunion d’urgence. Au cours de la rencontre avec les partis politiques élargie au bureau de l’Assemblée nationale, le Président de la République a missionné la deuxième personnalité de l’Etat en vue de trouver une porte de sortie de crise préélectorale. Cette mission n’a pas abouti au bout de quelques jours de travaux acharnés.

Mais ce qui préoccupe l’ancien président de l’Assemblée nationale, est le caractère ordinaire de cette démarche de Patrice Talon. Il en veut pour preuve, la démarche que Boni Yayi a engagée lorsqu’il s’est agi de faire l’unanimité autour de la liste électorale permanente informatisée (Lépi). En 2011, rappelle-t-il, lorsque les forces de l’opposition n’étaient pas d’accord avec la Lépi, il fallait faire asseoir tout le monde et trouver un consensus avant les législatives et les communales. Les députés ont conduit le processus jusqu’au bout. Ce qui a débouché, rappelle Mathurin Nago, sur la loi modificative ayant permis de réintégrer les laissés pour compte.

L’opposition était responsable

C’est dans cette même optique que l’actuel locataire de la Marina a demandé aux députés de trouver le consensus. La seule différence ici, déplore-t-il, est que l’opposition n’a pas permis que les fruits tiennent la promesse des fleurs. « L’opposition était responsable. Elle n’a pas de gens à consulter avant de prendre des décisions », déclare Mathurin Nago. C’est dire que l’opposition actuelle n’est pas responsable comme celle d’après la présidentielle de 2011.