Côte d’Ivoire : ce que l’on sait des violents affrontements inter-communautaires à Béoumi

Ce mercredi 15 mai 2019, un violent affrontement inter-communautaire a éclaté à Béoumi entre Malinké et Baoulé, deux  ethinies du centre de la  Côte d’Ivoire . Selon nos informations, les échauffourées ont déjà fait un mort et d’importants dégâts matériels.

Le centre de la Côte d’Ivoire a été le théâtre de violents affrontements, ce mercredi 15 mai, entre les autochtones Baoulés et les allogènes Malinkés de la ville de Béoumi (à 60 km à l’ouest de Bouaké centre) où plusieurs maisons et véhicules ont été incendiés.

Selon plusieurs sources concordantes, tout serait parti, ce mercredi matin, jour de marché de la ville, d’un accrochage entre un chauffeur de taxi-moto et un autre chauffeur de taxi “Picnic’’, tous deux respectivement d’ethnies Baoulé et Dioula. «L’affrontement a été déclenché par un chauffeur de taxi “Picnic’’ qui, lorsqu’il faisait une manœuvre a heurté la moto du jeune chauffeur. Et la moto s’est abimée. C’est ainsi que le jeune l’a approché pour lui demander des comptes. Mais le chauffeur de la voiture ne l’entendait pas de cette oreille. Il s’en est  ensuite suivi une violente altercation entre les deux hommes. C’est en ce moment que le chauffeur de la voiture a sorti une machette de son véhicule et a commencé à m’acheter littéralement le jeune homme», rapporte un témoin cité par les médias locaux.

Transporté d’urgence à l’hôpital, le jeune chauffeur de taxi-moto, aurait succombé à ses blessures. Ayant donc appris le décès du jeune, les populations autochtones dont il en est membre, ont décidé de le venger. D’où les affrontements qui ont secoué Béoumi.

Ces échauffourées ont déjà causé d’importants dégâts, des dizaines de blessés, dont six membres des forces de l’ordre, plusieurs maisons et véhicules incendiés.

Contacté par le média ivoirien Koaci, le préfet de la ville a indiqué que le conducteur de moto-taxi tailladé n’est pas mort. « Le chauffeur de moto-taxi n’est pas mort », a rassuré Mr Meledje Mel avant d’annoncer une rencontre avec les communautés.  Un calme précaire règne sur la ville et les responsables communautaires et religieux sont convoqués à une réunion pour apaiser les tensions .

Pour l’instant, les enquêtes seraient en cours pour élucider ces violences qui, selon nos informations, auraient des racines bien profondes.