Bénin: le dialogue politique a du plomb dans l’aile

Patrice Talon, lors de son message à la nation le 20 mai 2019, a annoncé la tenue d’un dialogue politique. Le lundi 15 juillet, il a rencontré dix partis politiques en quête d’une existence légale. Ceci pour baliser le chemin afin d’aller au dialogue tant prôné. Mais des embûches jonchent d’ores et déjà le chemin.

Déçues et désabusées, les formations politiques ayant pris part à la dernière rencontre du palais de la Marina expriment leur désarroi face aux nouvelles exigences dites « illégales » du ministre de l’intérieur selon les termes mêmes de l’opposition. Sacca Lafia, intransigeant, veut obtenir des Forces cauris pour un Bénin émergent et de l’Union sociale libérale le divorce d’avec certains barrons de leur parti respectif. Conditions sine qua non pour rentrer en possession du récépissé.

Le parti du roi de poulet, Sébastien Germain Ajavon, après consultation, a fustigé cette posture du gouvernement. Il n’est pas disposé à évincer son président d’honneur qui est par ailleurs le poumon financier de la formation politique. Dans une vidéo postée sur la page facebook du parti, Donklam Abalo, visiblement remonté contre le gouvernement, dénonce le coup qui pourrait sonner le glas du parti dont il est le porte-parole. Pas question donc de censurer le patron des patrons du parti au nom d’une poursuite judiciaire « qui n’a plus sa valeur d’être » pour le parti. De l’autre côté, sous réserve de la décision du bureau exécutif national, les Forces cauris pour un Bénin émergent, des indiscrétions, n’entendent pas expulser des leaders présidentiables, sous aucun prétexte.

Par ailleurs, le plus vieux parti politique de l’histoire, celui le plus conséquent et opposant éternel, le parti communiste du Bénin (Pcb), balaie du revers de main toutes les nouvelles orientations du ministre devant délivrer les papiers administratifs. Ces trois formations politiques s’alignant dorénavant derrière Candide Azannaï et son Restaurer l’Espoir n’auront pas droit de cité au moment du dialogue politique. Patrice Talon ayant déjà tracé la trajectoire de la table ronde à laquelle ne peut participer que ceux reconnus officiellement et juridiquement par l’Etat béninois.

Improbable dialogue politique

Outre les partis soutenant le chef de l’Etat (Union progressiste, Bloc républicain, Parti du renouveau démocratique, Union démocratique pour un Bénin nouveau,…), celui de l’opposition modérée (Forces cauris pour le développement du Bénin) et le centriste (Mouvement des élites engagés pour l’émancipation du Bénin) il n’y aura pas de parti se réclamant véritablement de l’opposition au dialogue national. Un match amical pour pondre des décisions qui n’arrangeront que les participants à la table ronde. Dans ce cas, le feu restera attisé. La braise pourra prendre sans prévision.

 Indispensable médiation neutre

Aucune sincérité ne peut découler d’une médiation empreinte de méfiance. Les deux camps, opposition et pouvoir, très réservés, ne peuvent trouver le bout du tunnel. Il faut nécessairement un médiateur loin des clivages politiques pour colmater les brèches. L’église catholique, peinant à poser le diagnostique dans ce cas de figure, une autre expertise ne sera pas de trop. Puisque définitivement, c’est le bas peuple qui en pâtit. Autant le pouvoir doit alléger les conditions, autant l’opposition doit dégraisser sa plateforme revendicative si tant est que le peuple compte pour l’un et l’autre.

2 comments

comments user
Voltaire

Dans quel pays du monde un ministre de l’intérieur demande aux partis politiques d’exclure leur leader même si ces derniers ont des soucis avec la justice . C’est dommage d’entendre des bêtises comme ça. Le benin tu es tombé vraiment trop bas.

comments user
Amoussa

Chers compatriotes du Nord au sud de lest à l’ouest je suis abdou amoussa je ne suis d’aucune bord jecrire étant citoyen beninois jai aucune partie politique pour commencer dans nos propos et idées nous disons trop de conneries ce que le benin na jamais connu pour mon petit parcours rien ne se décide seul restons dans notre éducation respect culture que nous avons depuis lors pour ma part le benin avais besoin dun président rigoureux et responsable nous voulons quoi à la fin celui qui est dur comme talon le benin n’avais jamais connu cela et sincèrement nous avons vraiment besoin pour le développement de notre cher pays le benin sil vous plait avec vos propos même si nous sommes sur les réseaux sociaux quand vous n’avez rien à apporter pour fait avancer les choses taisez vous svp nous perdons du temp a critiqué un président qui a un vrai vision nous ne pouvons pas continuer à vivre dans le désordres force q l’ordre comme on dit je pense que un roi comme talon serais mieux pour le benin d’aujourd’hui et de demain je ne prend pas partie comme je vous lavais dit je ne suis d’aucune bors mais jaime mon pays comme tout le monde et je nous souhaites la maturité le respect la tolérance a tous que dieu préserve notre cher président et notre chers pays le benin et tout ces enfants de partout amen bon dimanche a tous sous la protection divine amen