UA-situation sécuritaire en Libye: la pomme de discorde entre dirigeants

Le 12ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Niamey n’a pas passé sous silence la situation sécuritaire en Libye. Au cours d’une réunion convoquée pour la circonstance, les chefs d’Etats et les dirigeants de l’organisation ont tenté une approche à la crise.

C’est une réunion à huis clos de haut niveau qui s’est penchée sur la situation désastreuse en Libye. Très tendu entre les dirigeants, ce mini-sommet a servi de cadre aux différentes propositions de sortie de crise. En absence du président en exercice de l’UA Abdel Fattah al Sisisi,  c’est le président de la commission Moussa Faki Mahamat qui s’est illustré au cours de cette concertation. Sans langue de bois, le diplomate Tchadien a fustigé l’aptitude des soutiens (mains extérieures) des deux camps qui selon lui, font perdurer la situation. Pour l’UA et les dirigeants de la région, la situation en Libye est avant tout un problème africain.

Après cette intervention musclée, les participants à la réunion ont exprimé leurs vœux d’envoyer sur place un émissaire conjoint à l’Union africaine et aux Nations unies. Avant de concrétiser cette mesure, ceux-ci ont exigé « un cessez-le-feu immédiat et sans condition ». Au-delà, le président Félix Tshisekedi établit un lien étroit entre le zone de libre-échange continentale et la situation sécuritaire sur le continent. « Le vrai problème c’est d’abord la paix et la sécurité partout. (…) J’en fais une priorité. Faut d’abord pacifier tout le continent, mettre hors d’état de nuire ces bandes armées, mettre fin à tous ces conflits interethniques. Et ce n’est comme cela qu’on pourra penser à cette zone de libre-échange et son effectivité » nuance-t-il. Il importe de rappeler que les deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye dont l’un est reconnu par la communauté internationale.