Bénin – Médiation du clergé dans la crise: les hommes de l’Eglise ont compris qu’on n’a pas besoin d’eux, selon Korogoné
Depuis la dernière invitation du chef de l’Etat, le président Patrice Talon adressée à une dizaine de partis politiques pour discuter de leur existence juridique, le clergé catholique qui a initié une médiation pour un retour à la paix dans le pays semble se ranger. Une posture que Sabi Sira Korokoné met sur le compte de la mauvaise fois des dirigeants actuels.
Le silence actuel du clergé catholique a-t-il un lien avec l’invitation adressée par le président Patrice Talon à certains responsables de partis politiques? Pour le porte- parole de l’initiative de Nikki, Sabi sira Korogoné, il ne fait l’ombre d’aucun doute. Après l’initiative parallèle du chef de l’état alors que les hommes de l’Eglise ont entamé des médiations à l’endroit de la classe politique, le comité mis en place par la conférence épiscopale a compris que sa médiation n’était pas la bienvenue dans la résolution de la crise. « Le clergé a compris qu’il y avait comme une mauvaise volonté, une mauvaise foi et qu’on ne voulait pas leur donner la marge de manœuvre qu’il fallait pour mener à bien leur démarche. » a fait remarquer le jeune leader du septentrion.
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A le croire, c’est à un clair-sombre que s’est donné le gouvernement en contournant le clergé qui était dans une autre démarche. Selon lui, cette rencontre soudaine du chef de l’état avec les différents partis politiques était pour brouiller les pistes. » On les a vus entamer la démarche, et comme pour couper l’herbe sous leur pied, on appelle les partis politiques, on ne va pas à un dialogue. C’était un monologue, on leur dit ce qu’on veut, on se lève et on s’en va » a-t-il déploré. Mais le clergé catholique n’étant pas politique et n’ayant pas un intérêt particulier pour cette mission a dû suspendre son initiative. » Ils sont juste préoccupés par la situation des Béninois. Ils ne gagnent rien. La preuve, Monseigneur de Souza, quand il a fini en 1990, il s’est rangé, il est retourné à son église. Ce ne sont pas des gens qui ont des problèmes personnels. Ils n’ont pas d’ennemis, ils n’ont pas d’adversaires » conclut-il tout en leur demandant de ne pas laisser le peuple qui a besoin de cette médiation.
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