Un projet de l’UA pour instituer un standard de qualification des enseignants

L’union africaine, dans ses réformes éducatives, envisage l’institution d’un standard continental de qualification des enseignants. Plusieurs raisons sous-tendent cette initiative qui va prendre corps incessamment. Cette approche fait suite aux résultats d’une étude intitulée « la formation des enseignants, Conditions de travail et de vie en Afrique ».

C’est l’une des publications de l’agence Ecofin qui révèle l’intention de la faîtière continentale. En effet, l’Union africaine est préoccupée par la qualité de l’éducation dans les écoles africaines et surtout de la quantité des enseignants qualifiés. Pour y arriver, l’union s’est dotée d’une Stratégie continentale de l’UA pour l’éducation en Afrique (Cesa 16-25). Elle a pour but d’avoir des enseignants sans frontière sur le continent. C’est-à-dire qu’un enseignant d’un pays peut intervenir dans un autre sans difficulté. Ce qui fait également appel à l’harmonisation des curricula de formation dans les écoles.

Aussi, l’Union africaine voudra-t-elle revoir la formation des enseignants en imposant un diplôme universitaire de base comme condition minimale d’admission à la profession. Elle préconise aussi la révision systématique des programmes de formation des enseignants tous les cinq ans et la création d’écoles de formation continue. L’étude commanditée par la faîtière recommande aux chefs d’Etat d’encourager la mobilité régionale et le professionnalisme des enseignants tout en les motivant davantage.

Point n’est besoin de rappeler que la plupart des pays africains n’ont pas d’enseignants qualifiés dans le système. A l’exception du Nigéria qui avoue avoir 100% d’enseignants formés dans ses écoles, les autres pays ont jeté leur dévolu sur les occasionnels. Ce programme, quand elle va prendre corps, permettra non seulement la formation qualifiante mais aussi la spécialisation des enseignants sur le continent.