Bénin – Évaluation diagnostique: 12 mois de prison prononcés contre des fauteurs de trouble

Cinq personnes interpellées par l’unité de la police républicaine de Pobè dans les encablures des centres de composition de l’évaluation diagnostique des enseignants reversés en agent contractuel de l’Etat en 2008 le samedi 24 Août 2019 viennent d’être fixées sur leur sort. 12 mois de peine d’emprisonnement viennent d’être prononcés contre trois d’entre elles. 

Le samedi 24 Août 2019, cinq individus ont été interpellés par l’unité des éléments de la police républicaine. Présentés au procureur de la république , trois ont écopé d’une peine d’emprisonnement de 12 mois dont trois mois fermes et 9 mois avec sursis pour tentative de trouble à l’ordre public et deux relaxés au bénéfice du doute. La sentence a été rendue ce mardi 3 Septembre 2019.  En dehors de cette peine d’emprisonnement, ils sont également condamnés au payement d’une amende de 200.000 FCFA chacun et aux frais. Selon le chef d’accusation, il leur est reproché des actes de violences et de rébellion ainsi que des voies de fait.

Pour rappel, dans le cadre des réformes qu’il a initié dans les trois sous secteurs de l’éducation, le gouvernement de la rupture a décidé de procéder à l’évaluation diagnostique des enseignants, plus précisément, ceux reversés en Agents contractuels de l’Etat (Ace), de la promotion 2008. Ceci, après avoir boycotté avec succès la même évaluation, pour deux fois de suite. En dépit des explications fournies par les autorités pour susciter l’adhésion des enseignants à cette évaluation, plusieurs d’entre eux ont pris la décision du boycott. Précisons qu’au terme desdites évaluations, les meilleurs enseignants contractuels seront reversés dans la catégorie des fonctionnaires de l’Etat tandis que les moins bons seront admis en formation pour une mise à niveau. Par-contre, ceux dont les résultats révéleront une inaptitude manifeste à la profession enseignante seront reconvertis ou ceux qui le désirent, verront leurs contrats résiliés avec paiement de leurs droits ». Mais en dépit de toutes ces explications, plusieurs ont fait l’option du boycott et de la perturbation de la composition.