Mali : on connaît maintenant les auteurs des attaques de Boulkessi et de Mondoro
La semaine dernière deux bases militaires au centre du Mali ont subi de violentes attaques. Mardi, la filiale d’Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest a revendiqué cette attaque dans un communiqué rapporté par Reuters.
Près d’une quarantaine de soldats maliens ont péri dans ce qu’il convient d’appeler l’une des attaques les plus violentes et meurtrières cette année dans le pays. Des dizaines d’autres ont été portés disparus lors d’attaques contre les bases de Boulkessi et de Mondoro. Selon Reuters, ces attaques donnent une idée sur la puissance de feu des groupes djihadistes opérant dans le centre du Mali. Ces groupes semblent d’ailleurs n’être jamais inquiétés malgré la présence de l’armée française et d’autres forces internationales dans la région.
Depuis leur place forte au Mali, des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont pu se déployer à travers le Sahel, déstabilisant des régions du Niger et du Burkina Faso, souligne Reuters. Dans une déclaration publiée par le Site Intelligence Group, le groupe djihadiste Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin a revendiqué les attaques et indiqué avoir enlevé deux soldats, dont un colonel responsable de la base de Boulkessi, et saisi, entre autres, cinq véhicules et 76 engins, armes à feu, deux obus de mortier et des munitions.
Bilan controversé
Le groupe a aussi revu à la hausse le bilan initial rapporté par le gouvernement malien qui est de 38 soldats tués. Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin a indiqué avoir tué au moins 85 soldats dans les attaques. Cependant, le porte-parole du gouvernement malien, Yaya Sangaré, a qualifié la déclaration de « propagande », réitéré le bilan officiel de l’armée et nié le kidnapping du colonel, indique Reuters. Faisant référence au matériel perdu, il a déclaré: « Nous avons récupéré des éléments, nous continuons à les ramasser petit à petit. »
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