Situation sécuritaire dégradante au Burkina: l’opposition sort ses griefs contre Roch Kaboré

L’opposition Burkinabè a tenu ce mardi 26 novembre à Ouagadougou, une conférence de presse sur la situation sécuritaire du pays. La nouvelle alliance pour le Faso et le Parti des militants pour le peuple (PMP) ont unanimement rendu responsables le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ses alliés.

La situation sécuritaire dégradante au Burkina Faso a été passée au crible ce mardi par certaines formations politiques de l’opposition. En conférence de presse, Mamadou Dicko estime que le président Kaboré et ses alliés sont « le problème » du pays qui était stable avant leur accession au pouvoir. « Les attaques et autres incidents terroristes, la publication de la carte sécuritaire du Burkina par la France, la décision de l’ambassade des Etats-Unis de rapatrier les enfants de ses personnels et l’évasion d’un terroriste admis en soin dans un hôpital de Ouagadougou, (…) sont inquiétants et traduisent, semaine après semaine, la lente descente aux enfers » déplore-t-il. Il dénonce par la même occasion, l’incapacité du régime actuel à faire face à la menace.

Après avoir tiré à boulets rouges sur le gouvernement en place, l’opposition a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité qui, malgré leurs moyens limités, continuent de défendre la patrie contre l’ennemi. Plongée dans la crise sécuritaire depuis 2015, l’ex-Haute-volta a enregistré cette année plusieurs attaques contre les civiles comme des militaires. Début novembre, le député-maire de Djibo, Oumarou Dicko a péri dans une embuscade des groupes armés.

Où en est le G5 sahel ?

Censée repousser les groupes terroristes dans les pays de l’hinterland, la force multinationale (initiative française) peine à jouer effacement son rôle. La récurrence des attaques dans le sahel surtout au Mali, Niger et Burkina Faso justifient clairement l’échec de ce projet qui a mobilisé tant de ressources. C’est peut-être le moment pour les pays africains de repenser leur stratégie de lutte antiterroriste.