Bénin: vers la fin de la crise au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent?
Va-t-on vers l’exorcisme des démons de division qui perturbent le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)?En tout cas tout porte à le croire. Les derniers développements de l’actualité nationale convergent vers cette éventualité.
Ce serait une illusion de penser que la guerre de communications déclenchée depuis peu entre les militants du parti de Boni Yayi est un signe avant coureur de leur déclin. Le grand manitou, Boni Yayi, rentré incognito pour, soi-disant, fêter avec les siens, ne partira pas du pays sans avoir colmaté les brèches. Des réunions de crise auront certainement lieu dans les prochains jours pour réconcilier les deux ailes, surtout que depuis le début de la crise, il s’est imposé une neutralité légendaire.
Boni Yayi, l’animal politique craint même au-delà des frontières béninoises, pourra tenir les deux camps et reprendre le contrôle du parti, à moins que certains officialisent leur démission pour rallier la mouvance présidentielle. Comme le disait Théophile Yarou, l’un des supposés traîtres, « si Boni Yayi n’était plus président d’honneur du parti, nous n’allons pas accepter l’obtention du récépissé ». Une déclaration qui indique clairement que Boni Yayi demeure le dernier rempart et sa parole sera sans recours.
Depuis son lieu de retrait stratégique, le Nigéria, il s’est refusé à commenter l’actualité relative à son parti politique. Son silence diversement apprécié dans l’opinion publique pourra donc être rompu dans les tout prochains jours. On aura beau accuser le camp Hounkpè d’avoir violé les textes régissant la vie du parti, Boni Yayi, un homme politique dont les stratagèmes sont insondables, ne pourra se passer du précieux papier administratif, compte tenu du contexte, pour refouler les « enfants prodiges ». C’est un secret de Polichinelle que, pour candidater à la présidentielle désormais, il faut, au bas mot, 16 élus (maires et/ou députés). Or, les communales approchent à grand pas. Pendant ce temps, aucun député ne répond au nom des cauris à l’Assemblée nationale.
Raison de plus pour que cette formation politique, seul espoir des partis de l’opposition jusqu’à nouvel ordre, n’aura pas à trop tirer sur la corde. Des indiscrétions, l’ancien président de la République, Boni Yayi, serait en contact avec les leaders des deux ailes. Et, selon certaines sources, la fin de la saignée est imminente. Paul Hounkpè et Théophile Yarou qui avaient supplanté les autres en obtenant clandestinement leur existence juridique à la suite d’un congrès extraordinaire à huis clos pourraient, eux aussi, faire amende honorable, si entre temps, ils n’étaient pas sous le contrôle d’un baron politique. L’avenir du parti en dépend. Et cela, Boni Yayi le sait, il le sait mieux que quiconque.
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