Cos-Lépi: la Cadhp déboute un citoyen sur sa plainte contre l’Etat béninois
Un citoyen béninois ayant requis l’anonymat a porté plainte contre l’Etat devant la cour africaine des droits de l’homme et des peuples. La plainte vise la dissolution du conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi).
La Cadhp n’a pas été favorable à la requête enregistrée à son secrétariat le 2 septembre 2019. Le requérant, ne partageant pas la conception de l’Etat sur la composition de l’instance devant apurer la liste électorale, a demandé que la cour prenne des mesures contre l’Etat béninois. Le 2 décembre, se prononçant sur la forme de la requête, la cour a rejeté le recours.
Deux raisons motivent cette décision de la cour. Primo, le requérant n’a pas fourni d’éléments de preuve nécessaires l’aider à trancher en urgence comme le stipule l’article 27 du protocole. Par conséquent, le recours ne peut être traité en urgence. Secundo, la question de forme que sollicite le requérant sera abordée lorsqu’il s’agira d’étudier le fond du dossier.
Le requérant fait savoir dans sa requête qu’il y a un risque étant donné qu’aucun opposant ne fait partie de l’équipe de Jérémie Adomahou pour la correction de la liste électorale. Or, c’est ladite liste qui va servir à l’organisation des élections Communales de 2020. Il urge donc de suspendre le fonctionnement de l’institution, requiert le citoyen béninois.
Il faut préciser qu’au regard du code électoral, le Cos-Lépi est constitué de 9 députés dont cinq pour la majorité et 4 pour la minorité parlementaire. A ceux-ci s’ajoutent le directeur général de l’état civil et le directeur général de l’Insae. Aux dernières législatives, aucun parti de l’opposition n’a pu participer pour se faire représenter au parlement. Seuls les deux partis du pouvoir ont la possibilité de désigner leurs représentants au sein de l’organe. Ce qui fut fait.
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