66% seulement des pays africains se préparent efficacement contre le Coronavirus

Selon un rapport de l’Union Africaine, seulement 66% des pays africains ont mis en place des mécanismes de préparation pour gérer un cas de coronavirus (COVID -19).

Réunis d’urgence à Addis-Abeba samedi, les ministres de la santé des pays de l’Union africaine, convoqués par la commission de l’organisation, ont évalué la préparation de chaque pays à lutter contre le Coronavirus. Ils ont constaté des lacunes critiques dans leurs capacités à enquêter sur les alertes ou à pouvoir suivre les personnes isolées efficacement, a indiqué la déclaration publiée dimanche. Le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, qui a assisté à la réunion, a déclaré que seulement 66% des pays avaient renforcé leurs capacités à enquêter sur les alertes et amélioré la prévention des infections dans les établissements de santé et dans la communauté.
« L’OMS constate qu’il existe des lacunes critiques dans la préparation des pays du continent », a-t-il déclaré, notant que l’OMS a déployé 40 experts dans dix pays d’Afrique pour soutenir la coordination, la surveillance et le contrôle des maladies en laboratoire. «La menace posée par covid-19 a mis en lumière les lacunes des systèmes de santé dans la Région africaine. Nous devons de toute urgence donner la priorité au renforcement des capacités des pays pour enquêter sur les alertes, traiter les patients dans des établissements d’isolement et améliorer l’infection, la prévention et le contrôle dans les établissements de santé et dans les communautés », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le Coronavirus

Le coronavirus continue de ravager la Chine, où la maladie a commencé à la fin de 2019 avec des infections à 76 392 et 2 595 décès. En dehors de la Chine, la maladie a touché 2 195 personnes dans 28 pays, avec quelque 25 décès. Samedi, deux nouveaux pays (Liban et Israël) ont signalé des cas de covid-19. L’OMS affirme que la préparation aux maladies infectieuses telles que covid-19 est un investissement intéressant si l’on considère le coût de la réponse aux flambées. Il donne un exemple de l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest qui a été estimée à près de 3 milliards de dollars.
Ils disent que les efforts de préparation que les pays avaient mis en place pour Ebola portent leurs fruits, aidant même pour le coronavirus. Par exemple, dans les neuf pays voisins de la République démocratique du Congo, ils utilisent des structures de dépistage et des unités d’isolement qui étaient déjà en place et n’ont eu qu’à faire une petite modernisation pour gérer les cas suspects.