"Biens mal acquis": la peine de Teodorin Obiang, alourdie en appel

Teodorin Obiang a été condamné, ce lundi 10 février, au cours de son procès en appel à Paris. Le vice-président de la Guinée Equatoriale a écopé de trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende.

La cour d’appel de Paris en France a condamné, ce lundi, Teodorin Obiang, le fils du dirigeant équato-guinéen, à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France. Dans ce procès de « Biens mal acquis » qui a débuté, il y a quelques années, l’ancien ministre a été reconnu coupable de blanchiment d’argent, d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance. Celui-ci ne s’est jamais présenté au procès depuis son ouverture.
Selon l’AFP, les juges ont également confirmé la confiscation de l’ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier situé à avenue Foch à Paris, qui reste toutefois suspendue à une décision de la Cour internationale de justice (CIJ). Les sommes blanchies en France sont estimées à 150 millions d’euros, indique la même source. Le train de vie de Teodorin Obiang est souvent critiqué par des organisations de lutte contre la corruption alors que la majorité de ses concitoyens vivent sous le seuil de la pauvreté. En Afrique, c’est un événement courant que les fils des dirigeants s’enrichissent tout en servant dans le cercle restreint du pouvoir et sous l’influence de leurs pères.