Fermeture des frontières nigérianes: "Il y a péril en la demeure…", Jean-Claude Kassi Brou
Les membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont tenu une rencontre le samedi 15 février 2020 à Ouagadougou. A l’ordre du jour, il a été principalement question de trouver des solutions face à la fermeture des frontières nigérianes depuis août 2019. Selon les autorités de l’institution régionale, la situation devient de plus en plus préoccupante.
Les pays membres de la Cédéao se sont réunis samedi à Ouagadougou pour trouver des solutions urgentes à la fermeture unilatérale des frontières nigérianes. Cette situation qui dure depuis six mois compromet la mise en application des traités commerciaux et de libre circulation signés par le Nigéria lui-même. « La fermeture unilatérale des frontières va à l’encontre de tous les traités commerciaux et de libre circulation signés par le Nigeria dans le cadre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest », a déclaré le général de corps d’armée nigérien Salou Djibo, selon les propos rapportés par Africa Radio.
Pour le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, la fermeture unilatérale des frontières par le Nigéria a de graves conséquences sur les échanges, les opérateurs économiques et les consommateurs dont les pays sont membres de la Communauté. « Notre communauté vit des moments difficiles. Il y a péril en la demeure (car) nos acquis sont fragilisés par la fermeture des frontières terrestres aux marchandises entre le Niger, le Nigeria et le Bénin depuis six mois maintenant, (qui) a un impact négatif sur le volume des échanges intracommunautaires pour les années 2019 et 2020 », a déploré Jean-Claude Kassi Brou, rapporté par Africa Radio.
Trouver des solutions réalistes et applicables à court terme
La rencontre des pays membres a pour principal objectif de trouver des solutions et applications qui puissent permettre au Nigéria de lever les verrous mis sur les frontières depuis août 2019. Salou Djibo, président de la Task Force de la Cédéao, à l’entame de la réunion, a souligné qu’à l »issue des échanges des « solutions réalistes et applicables à court terme » doivent être proposées.
Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso, et premier responsable du nouveau comité spécial sur la fermeture des frontières, a déjà reçu le rapport de la rencontre tenue par la Cédéao samedi dernier. Ce rapport qui a été transmis par Salou Djibo contient plusieurs propositions de solutions pour l’ouverture des frontières nigérianes. Selon les autorités nigérianes, la fermeture des frontières va permettre au Nigéria de lutter contre la contrebande du riz. Des questions sécuritaires ont été aussi évoquées pour justifier la décision du gouvernement nigérian.
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