"La politique n’est pas un métier pour se sauver soi-même", Géraldo Gomez

A quelques semaines des élections communales de 2020, le parti union sociale libérale prend l’eau de toute part avec la désertion de certains de ses membres. Mais les responsables du parti comptent sur la solidité de la base militante qu’ils ont construite pour continuer le combat.

Le parti union sociale libérale ne participera pas aux prochaines élections communales. Reçu dans un entretien par Thanguy Agoï, Monsieur Géraldo Gomez, Secrétaire Général-Adjoint chargé des questions stratégiques estime que les conditions dans lesquelles lesdites élections sont organisées ne diffèrent en rien aux conditions qui ont prévalu aux élections législatives de 2019. Face à la situation actuelle du parti, plusieurs acteurs ont préféré se retirer pour les deux partis de la mouvance au pouvoir. Mais ces départs n’inquiètent pas les responsables du bureau politique du parti qui croient en la solidité de leur base militante.
Pour Géraldo Gomez, le parti usl, à sa création, a entrepris de construire une vraie base militante sur une idéologie sociale et libérale. le contact avec cette base, affirme-t-il, rassure le parti sur le fait que la plupart des militants sont en accord avec la ligne de leur famille politique: rétablir la démocratie, défendre les libertés, favoriser les conditions d’une libre entreprise, soutenir les plus fragiles et garantir une répartition équitable de la richesse nationale. Selon lui, ceux qui désertent sont pour la plupart ceux qui occupent des postes de responsabilité à la base.  « Dans la quasi totalité des cas, il s’agit de militants qui occupaient jusque-là une fonction locale: conseils municipaux ou maires. Ils ont donc jugé bon de sauter d’une barque et en rallier une autre quelle que soit la charge de cette dernière, quelles que soient les valeurs portées. Ils ont choisi de sauver leur fonction. C’est un choix qui est leur. Nous ne pouvons que le respecter« , indique-t-il.
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L’USL n’est pas dans une démarche de se sauver elle-même

Pour le Secrétaire Général-Adjoint chargé des questions stratégiques du parti Union Sociale Libérale, faire la politique, c’est s’organiser pour conquérir le pouvoir à chaque niveau. Mais cela ne veut pas dire gagner chaque fois et quel qu’en soit le prix. Car, précise-t-il, il faut conquérir le pouvoir afin de l’exercer au profit des populations. « La politique n’est pas un métier pour se sauver soi-même mais pour approcher un idéal.
Cette démarche que nous implantons à l’USL est perçue par un nombre d’élus locaux bien plus nombreux, fidèles à la ligne du parti et qui sont prêts à défendre le principe du parti« , martèle-t-il.
A l’en croire, ces départs n’ont pas ébranlé l’ardeur de la vague bleue car, estime-t-il, le parti garde toute son organisation singulière qu’il a mise en place dans une démarche stratégique inspirée par le président d’honneur. « Notre présence reste forte sur le terrain. Et nous trouverons les moyens de continuer d’animer cette base pour atteindre nos objectifs. », conclut-il.