[Opinion] Qu'est-ce qu'on n'aurait jamais vu ! Du goudronnage…
Deux kilomètres de bitume construits dans Cotonou, à sa périphérie ouest dans un quartier aussi populaire que populeux, Agla, auront suffi pour qu’une déferlante de propagande s’abatte sur nos têtes.
Qu’est-ce qu’on n’aurait jamais vu ! Du goudronnage, joliment mais surtout abusivement enrobé du vernis sémantique « asphaltage » serait une oeuvre herculéenne qu’un Président de la République au Bénin n’aurait jamais réalisée avant l’avènement de Patrice Talon. Les superlatifs, les remerciements, les youyou et couronnes sont adressés au Chef de l’État qui venait ainsi de faire ce qu’on a jamais vu faire au Bénin, du bitumage sur… 2 petits kilomètres.
Soit l’étrange euphorie vient du trait de conscience qui fait qu’on félicite plus que de raison le paresseux quand il arrive à faire quelque chose même si cette chose ne mérite pas pour autant des marques de reconnaissance, soit c’est une entreprise de manipulation tendant à enfumer l’opinion. L’un ou l’autre, nous sommes en face d’une manoeuvre dolosive.
Sinon, une opinion a besoin de savoir la source de financement d’une route, le coût du kilomètre, le taux et la maturité du prêt qui a servi à la construire. Mais cette avalanche de satisfecits organisée dirigée vers une cible n’a qu’un but, corrompre les esprits, les moins éveillés, ceux-là, qui jadis, avaient cru à des conteneurs de billets de banque qui ont pris la mer depuis 2016 de « on ne sait d’où » mais qui n’ont pas toujours rallié jusqu’à maintenant les côtes de Cotonou.
Ces esprits, peuvent toujours gobé cet appât grotesque. Sinon de mémoire, les béninois ont déjà vu de bitume. Leur pays en dispose plus qu’au Rwanda ( si vous ne le saviez pas ), en dispose plus que bons nombre de pays africains et ceci avant 2016.
Quand on a déjà vu construire l’autoroute-est reliant Cotonou à la frontière de Sèmè, la 2× doubles voies espress qui relie Cotonou à sa frontière ouest, Cotonou-Bohicon avec l’ouvrage de génie civil dressé sur la dépression de la Lama sur les hauteurs d’Allada etc.et qu’on s’époumone à crier Talon 10 ans pour une langue de goudron de moins de 3km construite dans un quartier de ville, il y a de quoi interroger la raison et surtout les consciences…
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