Bénin – Koupaki à l’administration provisoire de l’ANLC: Richard OUOROU apprécie
Le jeudi 19 mars 2020, l’ancien premier ministre de Boni Yayi, Pascal Iréné Koupaki, est installé à la tête de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC). Cette situation parait aux yeux du politologue Richard Boni Ouorou comme une hérésie.
Dans un post sur sa Page Facebook, le politologue Richard Boni Ouorou se prononce sur l’installation du secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Iréné Koupaki, à la tête de l’autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC). Loin d’un problème de personne, le politologue estime que le parcours qui a été celui de ce cadre béninois le disqualifie pour ce poste même pour y assurer provisoirement l’intérim. « Sachez juste que le seul fait qu’il soit politicien, qu’il ait occupé des fonctions politiques et qu’il ait participé au moins à une élection; avec tous les compromis que ces charges requièrent, qu’il est par conséquent d’office éliminé », peut-on lire dans son post.
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Pour soutenir sa position, Richard Boni Ouorou invite à un exercice. Celui de revisiter le parcours politique de l’ancien premier ministre. Cet exercice permettra de savoir si l’homme a satisfait à ses obligations antérieures, comme par exemple de déclaration de son patrimoine. « Admettons qu’il déclare son patrimoine maintenant en rentrant en fonction, mais qu’il ne l’a jamais fait depuis au moins 10 ans. Comment s’assure-t-on de l’évolution de son patrimoine en accord avec ses revenus ?« ,s’est-il demandé. Pour Richard Ouorou, il est important de savoir si l’ancien premier ministre va assurer l’intérim de l’ANLC jusqu’aux réformes. »et qu’il assurera la transition en entendant que des reformes soient faites. Ce qui suppose que l’audit ou l’évaluation des outils de l’organisme sera conduite par lui, dans l’intention de faire des propositions de reformes ? », cherche-t-il à savoir. Si c’est le cas, que fera-t-il, lors de la rédaction du rapport indiquant les forces, faiblesses, opportunités et menaces liées a des secteurs de gestions dont il a été en charge, si éventuellement il a eu des faiblesses ?
La transparence, seule règle efficace à toute lutte contre la corruption
On ne peut pas réussir une lutte contre la corruption au sommet de l’Etat sans s’appuyer sur la transparence, a laissé entendre le consultant. Il reste convaincu qu’une des règles prépondérantes et communes à toutes luttes contre la corruption est la « transparence » au sommet et par là, de façon verticale, dans la gestion de tous ses organismes déconcentrés et décentralisés. Pour lui, la transparence suffit en premier lieu pour faire adhérer les populations aux processus et exiger d’eux une implication conséquente. « S’il y en a encore parmi vous, qui posez la question de savoir: quel est le lien entre démocratie et développement ? Sachez une fois pour toutes que démocratie est l’ouvrière qui a construit le pont appelé transparence, et qui lie citoyens et politiciens à travers le lien du développement. », précise-t-il par ailleurs, avant d’inviter chacun à tirer sa propre conclusion.
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