Bénin: le diagnostic qui a conduit à la réforme du système partisan est faux, selon Akindes
La réforme du système partisan telle que conduite par le régime de la rupture est basée sur un mauvais diagnostic. C’est du moins l’avis de l’ancien ministre, Sylvain Akindes, qui estime que c’est simplement le ministère de l’intérieur qui n’a pas joué sa partition.
La réforme du système partisan n’a pas été suffisamment pensé par le gouvernement et par les députés qui l’ont accompagnée dans sa mise en oeuvre. C’est du moins le sentiment partagé par l’ancien ministre, Sylvain Akindes, dans un entretien accordé au quotidien « Fraternité ». Pour lui, pour faire une réforme, il faut d’abord faire un diagnostic, que le diagnostic soit vrai. « J’ai cherché le diagnostic qui a été fait. On dit qu’il y a trop de partis politiques, des centaines. Ce qui est faux, puisque les gens se sentent obligés d’aller dans des groupes, dans des alliances.« , indique-t-il. Personnellement, j’ai dirigé un parti. Nous n’avons plus été aux élections législatives depuis plus de 3 législatures. Ça veut dire que nous n’existons plus. Mais le ministère de l’Intérieur ne raye pas les partis qui ne se présentent pas à plusieurs élections consécutives, a-t-il donné comme exemple pour montrer que c’est l’administration qui n’a pas été à la hauteur de sa mission.
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La multiplication des partis politiques, a fait savoir Monsieur Sylvain Akindes, est la conséquences des ambitions personnelles. Une ambition personnelle qui pousse des personnalités, susceptibles de mobiliser dans leurs arrondissements, des voix suffisantes pour se faire élire député, à créer leur parti politique. « Tout le monde le sait. Est-ce qu’on peut se baser sur cette tricherie, faire des analyses et aboutir à un diagnostic ? », se demande-t-il. La solution, à son avis, était tout simple. Il suffisait que le ministère de l’intérieur fasse des enquêtes sur les dossiers de création de partis qui lui sont soumis en vérifiant que l’initiateur n’a pas fait du remplissage avec les noms des autres membres fondateurs répartis à travers le pays. Se basant sur ces remarques, il tire la conclusion que le diagnostic est faux.
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