Coronavirus : pour la première fois, l’Iran demande un prêt au FMI
Le Coronavirus a poussé la république islamique d’Iran dans ses derniers retranchements économiques. Pour la première fois depuis 1962, l’Iran a demandé au Fonds monétaire international (FMI) un financement d’urgence.
Selon les médias du pays, l’Iran a demandé au FMI, un prêt pour l’aider à lutter contre l’épidémie de coronavirus (COVID-19), qui a infecté plus de 10.000 personnes et fait des centaines de morts jusqu’à présent. Il s’agit de la première demande du genre de la république islamique depuis 58 années. Dans un tweet jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que la banque centrale iranienne avait demandé un accès immédiat au financement du FMI pour les pays touchés par le coronavirus.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré que les pays touchés par le covid-19 seront soutenus via un instrument financier rapide, a écrit Zarif dans son tweet et a déclaré que la Banque centrale iranienne avait demandé « un accès immédiat à cette facilité ». Plus tôt jeudi, le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Abdolnaser Hemmati, dans un post sur Instagram, a déclaré qu’il avait écrit à Georgieva et avait demandé 5 milliards de dollars au fonds d’urgence de l’instrument financier rapide pour aider l’Iran à lutter contre le coronavirus.
Le fond d’urgence du FMI pour le COVID-19
Le 4 mars, Georgieva a annoncé que l’organisme international gardait 50 milliards de dollars pour aider à faire face à la crise mondiale du coronavirus. L’Iran est l’un des pays les plus durement touchés par l’épidémie de coronavirus. Depuis le 19 février, date à laquelle les deux premiers décès confirmés par le coronavirus dans la ville sainte de Qom ont été officiellement annoncés, le virus a fait au moins 429 morts au 12 mars. Le nombre réel de morts, selon plusieurs sources, est plus élevé, voire jusqu’à 1000. L’économie iranienne était sous forte pression avant même le début de la crise du coronavirus. Les sanctions américaines réintroduites en 2018 lorsque les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire entre l’Iran et les puissances mondiales, ont depuis épuisé les réserves de devises du pays.
Le 7 mars, Mohammad-Javad Zarif a accusé le président américain Donald Trump de resserrer « malicieusement » ses sanctions dans le but de drainer les ressources iraniennes nécessaires à la lutte contre le coronavirus. L’Iran figurait parmi les 44 pays invités à la Conférence de Bretton Woods, officiellement connue sous le nom de Conférence monétaire et financière des Nations Unies, en 1944, qui a conduit à la création du Fonds monétaire international.
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