Coronavirus: Wole Soyinka en colère contre les églises et les mosquées

Wole Sonyika est très mécontent de la gestion faite de la crise du coronavirus. Le lauréat du prix Nobel, en auto-isolement, s’est insurgé contre le gouvernement fédéral nigérian, mais aussi contre les chefs religieux qui ont ignoré les directives sur les grands rassemblements.

Le prix Nobel et auteur nigérian, Wole Soyinka, a porté sa voix dans cette crise de pandémie de coronavirus qui assiège actuellement le continent africain et le monde entier. L’écrivain nigérian a critiqué la réponse du gouvernement et des chefs religieux nigérians face au coronavirus.

Alors que le gouvernement fédéral a publié des directives sur la distanciation sociale, certains prédicateurs de ce grand pays d’Afrique de l’Ouest ont ignoré la directive et ont organisé des cultes religieux auxquels ont assisté des milliers de fidèles pendant le week-end. « Ils ont été traités avec douceur pendant trop longtemps… Je pense qu’il y a trop de politiquement correct », a déclaré le poète et dramaturge de 85 ans à Charles Mgbolu de la BBC.

« Ce que le gouvernement devrait faire dans de tels cas, c’est prendre note de ces contrevenants au bon sens et veiller à ce qu’ils soient punis une fois la crise terminée ou à un moment ou à un autre ». « Nous devons nous attaquer aux églises et aux mosquées, aux religions de toutes sortes, y compris les religions traditionnelles, qui se comportent mal et leur faire comprendre qu’elles vivent à une époque très différente de celle de leur imagination », indique l’écrivain, qui s’est isolé pendant neuf jours après son retour des États-Unis.

Le Nigéria a rapporté ce lundi un premier décès sur son territoire dû à l’épidémie du coronavirus. Un homme de 67 ans qui serait revenu dans le pays après un traitement médical au Royaume-Uni. Selon un dernier bilan établi ce lundi par la NCDC, le Nigéria comptabilise 39 cas confirmés au coronavirus dont la grande majorité a été recensée à Lagos, mégapole tentaculaire de 20 millions d’habitants. Le Nigeria a suspendu tous ses vols internationaux, fermé les écoles et ses frontières terrestres avec ses voisins.