“Verbalisez-nous, on a de l’argent”: ils arrivent en jet privé sur la Côte d’Azur pour faire la fête

Malgré les mesures de confinement en vigueur, une dizaine de vacanciers fortunés n’ont pas hésité à louer un jet privé pour venir faire la fête sur la Côte d’Azur.

Dix vacanciers de différentes nationalités qui voyageaient à bord d’un jet privé en provenance de Londres, se sont fait refouler dès leur arrivée sur le sol français, à l’aéroport de Marseille. Ces derniers voulaient passer du bon temps à Cannes (France) malgré le confinement lié à la pandémie de Covid-19.

Les faits ont eu lieu dans l’après-midi du samedi 4 avril à l’aéroport de Marseille-Provence, dans la commune de Marignane (Bouches-du-Rhône). Les dix personnes (sept hommes âgés de 40 à 50 ans et trois femmes d’une vingtaine d’années) se sont vu refuser l’entrée sur le territoire français.

Selon LCI, les voyageurs avaient prévu de faire la fête dans une luxueuse villa cannoise. Afin de rallier cette propriété qui leur a été réservée, l’instigateur du voyage, un ressortissant croate qui travaille dans l’immobilier et la finance, avait loué trois hélicoptères à une compagnie du Var, assurant des liaisons privées pour des clients privilégiés.

« Les passagers étaient de plusieurs nationalités: un Croate dans la finance qui avait apparemment tout payé et organisé, un Ukrainien, des Français. Les jeunes femmes étaient, semble-t-il, des escort girls de 25 ans environ, venues accompagner ces messieurs quadragénaires. Trois hélicoptères de luxe les attendaient sur le tarmac, pour faire le trajet jusqu’à la villa », a expliqué le chef de la Police aux frontières (PAF) de Marseille-Provence.

« Verbalisez-nous, on a de l’argent. On ne partira pas. On ira à la villa »

« Seuls quelques vols commerciaux et privés sont autorisés, avec cinq ou six rotations par jour, et pour des raisons bien précises. Des personnels soignants qui viennent en renfort, du rapatriement, des hommes politiques dans le cadre de leurs fonctions, des patients qui nécessitent des soins urgents, par exemple », a rappelé le chef du service de la police aux frontières de Marseille-Provence, contacté par LCI. Un fait que ces riches vacanciers ne semblaient pas avoir compris. En effet, lorsqu’ils ont été arrêtés, ces touristes ont assuré ne pas redouter les amendes.

« Verbalisez-nous, on a de l’argent. On ne partira pas. On ira à la villa », ont-ils assené aux forces de l’ordre, avant de finir par obtempérer. Mais avant cela, les voyageurs, de nationalité croate, allemande, française, roumaine et ukrainienne, ont tout de même tout essayé pour maintenir leur virée sur la Côte-d’Azur. « Ils ont tenté de faire jouer leurs relations, ils ont passé quelques coups de fil… », a expliqué une source de l’enquête à BFMTV.

Les touristes sont ensuite repartis sans être verbalisés, car « juridiquement ils ne sont pas entrés sur le territoire », comme le rappelle une source policière. Toujours, selon nos confrères de BFMTV, neuf d’entre eux auraient repris le jet privé, direction Londres, tandis que le dixième aurait loué un autre avion privé, direction l’Allemagne.