Des militaires camerounais arrêtés au Togo pour braquage: faits et réactions de Yaoundé
Les médias togolais ont rapporté le 20 mai que les cinq Camerounais avaient été arrêtés à Lomé, la capitale togolaise, après avoir utilisé des armes de l’armée du Cameroun, pour voler à un homme d’affaires togolais sa voiture et son argent. Selon la VOA, Yaoundé reconnait les hommes comme des soldats de son armée.
Plusieurs hommes ont été arrêtés par la police togolaise pour braquage et d’autres forfaits portant atteinte à la sécurité des citoyens. Parmi les malfaiteurs, cinq au total, la police a indiqué qu’il y avait des ressortissants camerounais, des hommes de rang de surcroit. Les médias camerounais ont rapporté que Yendoube Douti, chef de l’unité de recherche et d’enquête criminelle de la police togolaise à Lomé, a déclaré que les cinq hommes avaient avoué qu’ils utilisaient des armes obtenues auprès du quartier général de la défense du Cameroun à Yaoundé. Selon lui, les enquêtes menées par la police togolaise indiquent que le cerveau derrière le groupe de voleurs est Ntanga Clement Didier Mogo, dit Tony, membre de l’armée camerounaise.
L’armée camerounaise a reconnu que trois des cinq hommes récemment arrêtés par la police togolaise et décrits par les médias togolais comme des criminels notoires qui ont commis des délits graves contre des citoyens togolais sont des soldats camerounais, tandis que les deux autres sont d’anciens condamnés. Les trois militaires ont volé des armes au quartier général militaire de Yaoundé et se sont rendus à Lomé, la capitale du Togo, où ils ont utilisé les armes pour harceler les Togolais, selon la police togolaise. Le porte-parole de l’armée camerounaise, Atonfack Guemo, a déclaré que les enquêtes menées par l’armée indiquent que Ntanga Clement Didier Mogo, Oumarou Abdou Fadil et Ewoundjo Elle Serge Hubert, sont des membres notoires, dangereux et malhonnêtes des militaires camerounais.
Ce qui s’est passé
Le chef de la police criminel togolaise indique que Didier Mogo, dit Tony, a convaincu son collègue, Oumarou Abo Fadil, qui était en charge des armes au quartier général de la défense du Cameroun à Yaoundé, de voler des pistolets automatiques et de l’accompagner au togo, où ils pourraient gagner leur vie en volant et en vendant des véhicules, rapporte VOA. Mogo, s’exprimant sur la chaîne de télévision d’État togolaise, a déclaré que son groupe et lui se sont rendus à Lomé pour acheter des voitures à un haut responsable militaire qu’il a refusé de nommer, mais qu’ils ont été tentés de voler lorsque leur séjour a été prolongé par les restrictions de voyage du COVID-19.
Il dit qu’il n’avait pas l’intention de voler quand il a quitté Yaoundé pour Lomé mais qu’il a demandé à ses collègues qui contrôlent les armes au quartier général de la défense de l’accompagner avec des pistolets pour se protéger contre d’éventuelles attaques de voleurs de route. Il dit qu’après leur arrivée à Lomé, le Cameroun et le togo ont scellé leurs frontières et ils n’ont pas pu revenir. Mogo a reconnu que la police togolaise les avait arrêtés après avoir volé de l’argent et une voiture à un riche homme d’affaires togolais et tenté de s’échapper. Il a dit que c’était le seul acte de vol commis.
Des dispositions pour punir les «déserteurs »
Le porte-parole de l’armée du Cameroun indique que le Cameroun a entamé des procédures disciplinaires et administratives contre les hommes comme le prévoit la réglementation militaire et que le togo devrait les punir conformément à sa loi. Il dit que le ministère de la Défense du Cameroun nie toute responsabilité pour leurs crimes et atrocités parce que les hommes en question ont rompu les liens avec l’armée camerounaise.
L’armée camerounaise dit que dès qu’ils reviendront après avoir été traduits en justice au togo, ils répondront des accusations pour les crimes commis au Cameroun et pour atteinte à l’image du Cameroun dans un pays étranger et que pour l’instant, ils ne sont plus membres de l’armée camerounaise. Atonfack Guemo a déclaré que les deux autres hommes arrêtés à Lomé étaient des civils ayant un casier judiciaire et qu’ils étaient recherchés. Il a déclaré que les cinq personnes arrêtées au togo avaient été aidées par un autre officier militaire, Essimbi Francis, qui a été arrêté pour son rôle dans d’autres crimes et est détenu à Yaoundé.
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