Libye : l’armée nationale libyenne se retire de Tripoli

Après que les forces de l’Armée nationale libyenne ont perdu une base stratégique lundi au profit de leurs rivaux du Gouvernement d’accord national (GNA), elles ont annoncé mardi qu’elles se sont retirées de parties de Tripoli, rapporte Reuters.

Selon un rapport de Reuters, citant le porte-parole de l’Armée nationale libyenne (LNA), Ahmed al-Mismari, la force avait procédé à une « redistribution et un repositionnement sur les fronts, se désengageant de certaines zones résidentielles surpeuplées ». Cette décision vient ainsi porter un coup de massue sur la campagne de Khalifa Haftar de plus d’un an, visant à s’emparer de la capitale, Tripoli, siège du gouvernement d’accord national (GNA), reconnu par les Nations Unies et qui est passé au premier plan de la guerre depuis janvier avec l’aide militaire de la Turquie. La LNA est soutenue par les Émirats arabes unis, la Russie et l’Égypte.

Lundi, les forces pro-GNA ont pris la base aérienne de Watiya à l’ouest de la capitale, après des semaines de tentatives, leur plus grande avancée en un an qui prive la LNA de son seul aérodrome près de Tripoli. Après avoir pris la base, ils ont défilé ce qu’ils ont dit être un système de défense aérienne Pantsir de fabrication russe monté sur un camion, avec un manuel arabe. Mismari a déclaré que la base avait été abandonnée dans le cadre d’une décision stratégique planifiée depuis longtemps et que seuls des équipements anciens et obsolètes y étaient restés. Le ministre de l’Intérieur du GNA, Fathi Bashagha, a déclaré sur Twitter que « les chances de succès de Haftar sont désormais nulles », suite à la perte de Watiya.