France: interpellation violente d’une femme noire enceinte, la SNCF s’explique
La vidéo de l’interpellation d’une jeune femme noire, par des agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF à Aulnay-sous-Bois, en banlieue parisienne, diffusée sur les réseaux sociaux, suscite l’indignation des internautes. La SNCF s’en explique, via un communiqué.
Des images extrêmement insupportables. Les vidéos ont indigné de nombreux internautes, au point que le hashtag “Enceinte” faisait partie des sujets les plus discutés, ce mercredi 17 juin, sur Twitter. En cause, une vidéo postée sur les réseaux sociaux, ce mardi après-midi, montrant l’interpellation violente d’une femme noire à la gare d’Aulnay-Sous-Bois, par des agents de la SUGE, la sûreté ferroviaire. La femme crie. Les témoins demandent aux policiers d’arrêter. Ils leur disent « mais elle est enceinte ». Rien n’y fait.
Celle-ci est plaquée au sol, pendant près de deux minutes, par deux hommes qui tentent de la maintenir immobile puis de la menotter. Au début de la vidéo, on entend la jeune femme dire « Tu me touches pas », plusieurs fois aux agents puis hurler une fois à terre. Certains témoins de la scène affirment, par ailleurs, que la jeune femme serait enceinte.
Plusieurs verbalisations et un comportement agressif
Face aux réactions, la SNCF a publié et relayé par le quotidien français La dépêche, ce mercredi 17 juin, un communiqué pour expliquer les raisons de cette interpellation: « La personne mise en cause venait d’être verbalisée à trois reprises, notamment, car elle ne portait pas de masque, qu’elle avait craché et qu’elle voulait prendre le train sans billet. Les agents l’ont ensuite invitée à quitter la gare. Devant son refus, et un comportement agressif, cette injonction est devenue contraignante. »
Selon le média français, avant l’interpellation, les agents auraient été victimes de plusieurs « morsures et griffures » de la part de la jeune femme. Ils ont porté plainte et ont été entendus par les autorités judiciaires. Deux d’entre eux sont en incapacité temporaire de travail (ITT) de cinq jours et un, de sept jours, selon le communiqué. Les agents de la sûreté ferroviaire ont, par ailleurs, demandé au SAMU de prendre en charge la jeune femme, après l’interpellation, cette dernière s’étant déclarée enceinte. « La personne qui l’accompagnait a été remise aux forces de l’ordre pour outrages et violences », souligne également la SNCF. Une enquête interne a été ouverte.
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