« Il ne serait pas sage d’accumuler les frustrations jusqu’en 2021 », Expédit Ologou

Expédit Ologou

La question du parrainage pour l’élection présidentielle de 2021, préoccupe beaucoup de Béninois. Dans un entretien accordé au journal « La Croix », l’analyste politique, Expédit Ologou, suggère que les dispositions du code électoral, relatives au parrainage, soient levées.

A quelques mois de l’élection présidentielle au Bénin, la question du »parrainage » capte l’énergie de tous les analystes politiques. L’ancien  éditorialiste et analyste politique à l’ORTB, Expédit Ologou, s’est également prononcé sur le sujet.

Selon des dispositions du code électoral, actuellement en vigueur en République du Bénin, pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être en mesure de se faire parrainer par 16 députés et ou maires pour faire valider sa candidature.

Cette disposition du code électoral ne garantira pas pas la transparence de l’élection présidentielle de 2021, a fait remarquer l’ancien Directeur Général des Médias au Ministère de l’Economie numérique et de la Communication.

En effet, dans un entretien accordé au journal « La croix du Bénin », Expédit Ologou plaide pour une thérapie rapide de cette disposition du code électoral.  » La thérapie rapide pourrait être de sauter la disposition du code électoral, relative au parrainage« .

Le principe de parrainage pourrait être porteur de crise

Pour le chargé de programme gouvernance politique à la Friedrich Ebert Stiftung, maintenir, dans le code électoral le principe de parrainage, pourrait être porteur de germe de crises et de contestations, qui ne seront pas de nature à préserver la paix sociale.

L’analyste politique en veut pour preuve le contexte politique actuel où le seul parti politique de l’opposition, FCBE, ne dispose que de 7 élus communaux, alors qu’il lui faudra, au moins 16, pour parrainer un candidat à l’élection présidentielle. Avec ce contexte, indique-t-il, le risque d’une candidature à sens unique est assez élevée. Aussi, souhaite-t-il qu’on trouve des moyens de sauter ce verrou.

La sagesse, estime -t-il voudrait que le jeu soit ouvert aux autres formations politiques. «  Il ne sera pas sage d’accumuler les frustrations jusqu’aux élections présidentielles de 2021 » martèle-t-il en invitant les dirigeants à éviter coûte que coûte la reproduction des situations déplorables issues des législatives de 2019.