L’Egypte exécute un ressortissant libyen

Le ministère égyptien de la défense a indiqué, samedi, que le pays a procédé à l’exécution du militant islamiste libyen, Abdel Rahim Al-Mismari.

Abdel Rahim Al-Mismari, un homme d’origine libyenne, a été condamné pour une attaque au sud du Caire, en octobre 2017 ; une attaque qui a tué 16 policiers égyptiens. L’attaque meurtrière a eu lieu à Al-Wahat, à environ 200 kilomètres au sud de la capitale, dans le désert occidental, lorsqu’un raid sur une cachette de militants a été pris en embuscade et un échange de coups de feu a suivi. A la suite des combats avec les forces de sécurité, Abdel Rahim Al-Mismari a été capturé, peu après. Un tribunal militaire a conclu qu’il avait organisé l’attaque et l’a condamné à mort, en 2019, tandis que 32 autres co-accusés ont été condamnés à perpétuité.

« Il a délibérément tué, de manière préméditée, 16 policiers », a déclaré le ministère de la Défense dans une vidéo, décrivant les charges retenues contre lui. La vidéo de sept minutes, éditée avec une partition dramatique, énumère 11 charges contre lui. Mismari a également été accusé d’avoir kidnappé Mohamed Alaa Al-Hayes, un policier, qui a ensuite été libéré par les forces antiterroristes égyptiennes. Dans une interview accordée, en 2017, à l’éminent animateur de talk-show, Emad Adib, dont une partie a été utilisée dans la déclaration du ministère de la Défense de samedi, un Mismari barbu semblait provocant et a admis avoir tué ceux qu’il considérait comme des « infidèles ».

Le nord du Sinaï

Les attaques se sont largement concentrées sur la région turbulente du nord du Sinaï, avec d’autres dans le désert occidental, le long de la frontière poreuse avec la Libye. En mars, Hisham Ashmawy, un ancien officier des forces spéciales égyptiennes, devenu haut militant islamiste, a été exécuté pour avoir participé à plusieurs attaques de haut niveau, après son extradition de Libye, en 2019. Depuis des années, l’Égypte lutte contre une insurrection endurcie dans le nord du Sinaï, qui s’est intensifiée après l’éviction, par l’armée, en 2013, du président islamiste, Muhammad Mursi. En février 2018, l’armée et la police ont lancé une opération nationale en cours contre des militants, ciblant le nord du Sinaï.