Niger – Surfacturation de matériel militaire: l’Etat doit une vingtaine de millions d’euros aux fournisseurs
L’Etat nigérien doit 18 milliards FCFA (27 millions d’euros) aux principaux fournisseurs d’équipements militaires. C’est ce qu’a indiqué l’avocat du principal accusé dans ce scandale, qui fait énormément du bruit au Niger.
« Malgré les surfacturations supposées (…), actuellement l’Etat reste devoir 16 milliards FCFA (plus de 24 millions d’euros) à mon seul client« , a déclaré, à l’AFP, Me Marc Le Bihan, avocat de l’homme d’affaire nigérien, Boubacar Hima, principal mis en cause dans l’affaire. Il précise, par ailleurs, que l’Etat doit environ deux milliards FCFA (plus de 3 millions d’euros) aux autres fournisseurs.
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Pour Me Marc Le Bihan, ces impayés concernent les différents contrats exécutés dans le cadre des achats d’équipements au ministère de la Défense et les auteurs du rapport d’audit l’ont reconnu. C’est un nouvel épisode qui s’ouvre dans ce scandale financier, portant sur des surfacturations de matériel militaire à l’Etat du Niger, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’extraits d’un rapport d’audit sur ces irrégularités.
Arrestation de la journaliste Samira Sabou
C’est dans le même dossier que le la journaliste Samira Sabou a été interpellée, puis écrouée, suite à une plainte du fils du président Mahamadou Issoufou, en sa qualité de chef de cabinet adjoint présidentiel. Elle est accusée de diffamation sur l’homme d’affaire réputé proche du fils d’Issoufou.
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Fin février, le gouvernement avait annoncé qu’un audit, demandé par le président Mahammadou Issoufou, avait révélé des surfacturations ainsi que des livraisons non effectuées à l’armée, qui combat depuis 2015 les djihadistes dans le sud-est et l’ouest du pays. Le 15 mars, de violents heurts avaient opposé les forces de l’ordre et des manifestants, demandant des sanctions dans ce scandale. Au moins trois figures de la société civile sont encore incarcérées.
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