« Telles que les élections sont organisées, nous constatons que c’est arrangé », Claude Djankaki
Les élections communales et municipales du dimanche 17 mai 2020 sont un arrangement entre le pouvoir et les partis, qui y ont pris part. C’est, du moins, la lecture faite par l’expert en décentralisation, Claude Djankaki, reçu dans la rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien, l’Evénement Précis.
L’analyste politique et expert en décentralisation, Claude Djankaki, est très déçu des dernières élections communales et municipales, qui ont conduit trois partis politiques à se répartir les 77 communes du pays.
Pour l’expert en finances publiques et décentralisation, ce qui s’est passé, le 17 mai 2020, ressemble beaucoup plus à un arrangement qu’à une élection.
Pour justifier sa position, l’expert en décentralisation s’appuie sur un adage aïzo qui dit: « Yé dou adjôgbô dô nouwanou mon non gon; édô édï sébla », ce qui signifie littéralement: « On a dansé ‘Adjogbo’ (une danse aïzo) chez le fou. Celui-ci répond: cela ressemble à un complot« .
En effet, dans la tradition Aïzo, il y a une danse qu’on appelle Adjôgbô. C’est une danse qui s‘exécute après les décès. Les danseurs arrivent, dansent, et, à un moment donné, le rythme change et ils « meurent » tous ensemble. Après des rituels , ils reviennent en vie et se relèvent tous encore ensemble.
Le fou du village, qui a observé la danse, s’est mis à rire et dit : « Ceci frise un arrangement. C’est comme un complot pour tromper les hyper intelligents comme moi ».
Claude Djankaki affirme avoir raconté cette histoire, parce que des gens font usage de cet adage pour dire à leurs interlocuteurs qu’ils ne sont pas dupes. « Telles que les élections sont organisées chez nous, nous voyons et nous constatons que c’est arrangé. Mais il y a cette peur qui fait que personne n’a envie de dire la vérité de ce qu’il observe. De mon observation, je trouve que ce qui se passe est grave.« , martèle-t-il.
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