Libye : le blocus sur la production et l’exportation pétrolière maintenu par la LNA
Le blocus de la production de pétrole, en Libye, se poursuivra, ont prévenu les forces fidèles à l’homme fort de l’est-libyen, Khalifa Haftar, malgré l’annonce, cette semaine, par la National Oil Corporation, de la reprise de la production.
La Libye, qui se trouve au sommet des plus grandes réserves prouvées de pétrole brut d’Afrique, est tiraillée entre les pouvoirs rivaux du gouvernement d’accord national (GNA), reconnu par l’ONU à Tripoli, et l’Armée nationale libyenne (LNA), dans l’est du pays. Depuis janvier, des groupes fidèles à Haftar, le chef de la LNA, bloquent la production et l’exportation du pétrole des champs et terminaux les plus importants du pays, affirmant vouloir une répartition équitable des revenus pétroliers gérés par Tripoli. « La fermeture des ports et des champs de pétrole sera maintenue jusqu’à ce que les demandes du peuple libyen soient satisfaites », a indiqué un communiqué publié, samedi, sur Facebook par le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad Al Mismari. « Un seul pétrolier » est autorisé à charger « une quantité de pétrole stocké », comme convenu « avec la communauté internationale et les pays frères et amis », qui l’ont demandé, indique le communiqué sans plus de précisions.
La National Oil Corporation (NOC), en Libye, avait annoncé, vendredi, la reprise de la production et des exportations de brut, après un arrêt de près de six mois en raison d’un conflit qui divisait le pays. Les exportations de pétrole sont la source de presque tous les revenus de la Libye, qui est embourbée dans le chaos, depuis l’éviction et le meurtre du dirigeant de longue date, Mouammar Kadhafi, lors d’un soulèvement soutenu par la France et l’OTAN, en 2011. Les forces de la LNA accusent le GNA de financer les mercenaires avec les fonds provenant de la production pétrolière. Haftar suggère que les fonds devraient être déposés à la Banque centrale libyenne et réparti dans toutes les provinces du pays.
Un premier navire devait commencer à charger du brut, depuis le port pétrolier d’Al Sidra, à l’est du pays, a annoncé le CNO. Mais le géant pétrolier d’État a averti qu’il faudrait du temps pour que la production revienne aux niveaux précédents en raison de dommages importants aux infrastructures énergétiques.
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