Comment vient on à bout d’un régime totalitaire ? Par Docteur Bertin Koovi

Bertin Koovi Segbowe

Aucun dictateur ne fait tomber sa dictature parce qu’on le lui demande au nom de Dieu ou de la morale. Le Bénin ne fera économie du réveil brusque du peuple contre les lois liberticides.

Les discours de Démocrate dans une dictature ne donneront rien. La révolte à un moment donné, hélas, est inévitable. La question est sera t-elle canalisée ou spontanée ?Si elle est spontanée est va échouer comme les 1er et 2 Mai 2019. Par contre, si elle est canalisée, elle va réussir comme en 1963 au Dahomey ou comme le 18 août 2020 au Mali.

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En effet, mettons-nous face à l’évidence: système politique ne va pas s’écrouler par de la balade touristique quelque qu’en soient les acteurs. La balade en soit n’est pas mauvaise, mais si elle n’est pas une occasion pour porter un message de réveil au peuple et se contente de promesse de lendemain qui chante ou alors de démonstration de talent culinaire, cela ne donnera rien.La foi vient de ce qu’on entend …….. Romain 10 v 17.

Que dit-on aux populations afin qu’elles comprennent que ce sont elles qui doivent se lever et mettre l’homme politique derrière pour que la libération s’opère. Il faut réécouter tout ce que cette équipe avait dit de la gouvernance de Yayi qui était quoiqu’on en dise de loin une démocratie. Il faut hélas que les acteurs politiques portent les messages au peuple au lieu que ce soit le peuple qui porte le message de sa souffrance et de la destruction de sa démocratie aux hommes politiques.

Si on ferme les groupes WhatsApp qu’est ce qui va rester de la contestation de la situation dramatique que vit les populations ? Il est urgent que ceux qui ont l’ambition politique porte un message vrai et clair sinon ils font le jeu de ceux qui ne veulent sauver le peuple. Il faut la clarté dans le message. Nous n’avons pas le droit de donner de l’espoir au peuple sans travailler à ce que cela soit possible.

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Le monde n’est pas informé du drame permanent que vit le béninois tout simplement parce que le message est resté sur WhatsApp. Ce n’est pas être pessimiste que de dire haut et fort que si l’approche de la lutte légitime de libération de notre peuple n’est pas revue nous courons à un échec programmé. On ne peut pas faire de la politique dans une dictature et avoir aussi peur d’aller en prison. La prison au contraire fait connaître la lutte au monde entier.

Il a fallu que Bertin Koovi soit mis en prison pour que justement les nations unies soient informées de la situation béninoise confrontées à la quête d’information. Il a aussi fallu que Koumi Koutche soit mis en prison en Espagne pour que l’Espagne et l’Europe soient informées du cas béninois, Il a encore fallu que Yayi Boni soit mis en séquestration pour 52 jours pour que les anciens présidents du monde sachent la situation béninoise.

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Il faut surtout tuer la peur de la prison si on veut faire de la politique en période de dictature au profit du peuple, sinon mieux vaut être un larbin du dictateur comme les membres de la plupart des deux partis de Talon et même bien de parti politique se réclamant de l’opposition. Il faut sincèrement revoir la stratégie de la lutte. Le tout est dans la clarté du message qu’on porte à la population.

El comandante en Jefe entendre l’éclaireur, l’homme qui se dévoue à la bonne cause pour le dégagisme de la rupture démocratique laissant place à l’éclosion d’un vrai régime respectueux des valeurs républicaines à travers un processus de développement réel basé sur l’économie fondamentale.

Bertin Koovi