Bénin: Rachad Chitou, ancien gardien des Écureuils, fait des aveux sur ses pratiques de « gri-gri »
Rachad Chitou, ancien gardien de l’équipe nationale du Bénin, a été longtemps soupçonné de pratiquer le gri-gri pour réaliser des performances. Dans une récente interview, il a donné sa position sur l’usage de cette pratique dans le football.
Rachad Chitou, joueur, a-t-il une fois utilisé le gri-gri ? Face à cette question du quotidien Matin Libre, la réponse de l’ancien gardien des Écureuils est sans équivoque. « Chitou joueur, oui. Ça m’est arrivé d’utiliser des choses. Je ne vais pas le nier. Mais si tu n’es pas physiquement au point, techniquement au point, et face à des grands joueurs, ça ne marche pas. C’est le travail », a-t-il répondu.
A lire aussi : Bénin: les enseignants boycottent « l’évaluation intellectuelle » sur fond de menaces et de « gris gris »
Pour Rachad Chitou, la pratique de gri-gri dans le football n’est pas une mauvaise chose comme les gens tentent de le faire croire. Loin de la sorcellerie et de la méchanceté qui sont souvent collées à la culture endogène, l’ancien gardien de l’équipe nationale du Bénin pense que c’est de l’ordre normal des choses de faire recours à cela pour implorer la protection des dieux dans une compétition. « Le gri-gri, le gri-gri ! Nous sommes des Africains et spécialement des Béninois. On ne doit pas ignorer la culture de chez nous. Le gri-gri et spécialement le vodoun fait partie de nous », a-t-il déclaré.
Une histoire de foi et de croyance…
Pour l’ancien joueur, la pratique du gri-gri dans le football relève de la foi et de la croyance. A l’en croire, autant un joueur peut décider de réciter une prière chrétienne, autant un autre peut décider de se confier aux mânes de ces ancêtres, sa culture endogène. « Je pense que cette histoire est une histoire de foi et de croyance. Ce n’est pas parce que quelqu’un met un talisman qu’il est en train de faire quelque chose pour nuire à l’autre. On peut se protéger comme on peut toutefois aussi faire des prières pour pouvoir avoir gain de cause. Donc, à chacun sa croyance et moi, je n’y crois pas trop. C’est le travail qui paye », a-t-il confié.
A lire aussi : Match Bénin-Togo: Chitou Rachad appelle les Ecureuils au patriotisme
Il insiste sur le travail, car la pratique de gri-gri ne garantit pas la victoire. Sur ce coup, il ne s’y méprend pas. « Si vous mettez un talisman en disant que le ballon ne va pas franchir vos 7m32, et si le gardien ne travaille pas, s’il met un talisman, il va passer purement et simplement à côté. C’est rien que le travail. Le reste, c’est éphémère », a-t-il martelé.
2 comments