France : rassemblement de féministes pour un meilleur accès à l’avortement

Rassemblement à Paris pour un meilleur accès à l'avortement

Une centaine de personnes se sont rassemblées à Paris samedi, place de la République, à l’appelle de différents collectifs féministes pour défendre le droit à l’avortement, dénonçant notamment le « parcours du combattant » que représente selon ces associations l’accès à l’IVG.

Allongement du délai légal, réouverture des centres IVG fermés, extension de la pratique aux sages-femmes … Une centaine de personnes se sont rassemblées, samedi 26 septembre, à Paris à l’appel d’associations féministes et de syndicats pour réclamer un meilleur accès à l’avortement. « 5.000 femmes vont avorter à l’étranger chaque année parce qu’elles sont hors délai », explique Céline Piques, porte-parole du mouvement Osez le féminisme!.

« Pour plein de raisons: elles peuvent s’être présentées assez tardivement dans un centre IVG, ou elles peuvent être confrontées à un manque de place, à des délais trop longs, à des déserts dans certains territoires … « , ajoute-t-elle lors de cette mobilisation.

« Un parcours du combattant »

Un « parcours du combattant » également dénoncé, mi-septembre, par la délégation aux Droits des femmes à l’Assemblée nationale qui réclame de porter de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour pratiquer un avortement chirurgical. Une mesure qui fera l’objet, avec l’abandon de la double clause de conscience, d’une proposition de loi étudiée prochainement.

« Quatorze semaines ne permettra pas de diminuer complétement le nombre de femmes qui aujourd’hui vont encore avorter à l’étranger. Nous voudrions une harmonisation au niveau européen. Au pays-Bas, par exemple, c’est 22 semaines », détaille Céline Piques. « Un médecin peut refuser de pratiquer un acte qu’il considère contraire à ses valeurs mais il a le devoir légal de réorienter la personne. Or aujourd’hui, des médecins refusent de pratiquer l’IVG et de réorienter les femmes. C’est illégal! Il faut faire appliquer la loi », réclame Claire Charlès, présidente des Effronté·es pour qui, « dans les faits, le droit à l’IVG est remis en question de multiples manières ».