L’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, accusé de « violences sexistes et sexuelles »

Selon Mediapart, l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, fait l’objet d’une enquête du ministère Français des affaires étrangères, suite à des témoignages et plaintes des femmes, l’accusant de « violences sexistes et sexuelles ».

Rappelé par la France pour des raisons dites administratives sans détails, à quelques semaines de la présidentielle ivoirienne, l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, est visé par une enquête du ministère Français des affaires étrangères. L’information émane de nos confrères de Mediapart, qui précisent que l’enquête émise par le Quai D’Orsay fait suite à une série de témoignages et plaintes de plusieurs femmes qui accusent le diplomate Français de « violences sexistes et sexuelles ».

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Les récits recueillis concernent des faits dans plusieurs pays, dont le Mali, où M. Huberson a été ambassadeur de 2013 à 2016, et la Côte d’Ivoire, où il a été nommé en 2017, et vont de remarques jugées dégradantes pour les femmes à des gestes à connotation sexuelle non désirés. Contacté par le média, le Quai d’Orsay n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier. Il a cependant admis que « des vérifications sont toujours en cours ».

Le ministère refuse aussi de confirmer officiellement le rappel de son ambassadeur, évoqué par plusieurs journaux, dans un contexte tendu en Côte d’Ivoire, à quelques semaines de l’élection présidentielle. « Malgré plusieurs mails, Gilles Huberson n’a pas répondu à nos sollicitations (voir notre Boîte noire) », ajoute la source qui a publié le témoignage de certaines femmes qui évoquent une « ambiance de caserne » dans l’ambassade dirigée par Huberson, décrit comme un homme autoritaire, amateur de whisky et de cigares, et qui n’hésite pas à lancer des plaisanteries sans grande finesse.

Le code de déontologie du ministère proscrit « le fait d’exercer des brimades sur une collaboratrice et de laisser les autres collaborateurs en exercer sur cet agent », ou encore d’« user d’épithètes sexistes » et de « faire des commentaires humiliants ou désobligeants, fragiliser le sentiment de compétence des femmes par des remarques ou pratiques offensantes ».