Politique: la démocratie béninoise telle que perçue par Talon avant 2016
L’Etat de la démocratie au Bénin avant l’ère de la rupture n’est pas des plus reluisantes. Le président Patrice Talon en peint plutôt un visage presque hideux.
Dans un entretien accordé au média panafricain Jeune Afrique, le chef d’Etat béninois, Patrice Talon, a donné son point de vue sur la supposée régression de la démocratie béninoise sous son règne.
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Répondant aux questions des confrères de Jeune Afrique, le président Patrice Talon estime que, pour apprécier avec pertinence l’Etat de la démocratie sous son régime, il faut se retourner cinq ans en arrière pour apprécier la situation en 2015.
Selon Patrice Talon, en 2015, « le Bénin était certes célébré comme un champion en démocratie », mais à un coût qui pesait sur le pays et sur son développement.
Pour convaincre ses interlocuteurs sur le visage peut reluisant qui caractérisait la démocratie béninoise avant sa prise de pouvoir en 2016, Patrice Talon fait la peinture de certaines réalités qui étaient celles du pays.
L’état de la démocratie avant 2016, selon Talon
Avant sa prise de pouvoir à l’issue de la présidentielle d’Avril 2016, l’actuel locataire de la Marina trouve un Bénin qui disposait de plus de 200 partis politiques, dont seulement une cinquantaine sont représentes à l’assemblée nationale, seule ou en alliance.
L’institution parlementaire en elle même était devenue un assemblage hétéroclite d’intérêts divergents. Ceux qui l’animaient s’entendaient au prix de la compromission et de la corruption.
« Une démocratie ne peut être viable avec un tel nombre de partis partageant le pouvoir et dont la plupart étaient des clubs d’intérêts matériels dénués de tout programme politique«
Patrice Talon
Aussi, pour que la démocratie béninoise génère de la bonne gouvernance et du développement, il était donc nécessaire, affirme le chef de l’Etat, que des conditions contraignantes relatives à la qualité des élus soient posées.
D’où l’introduction de règles nouvelles, poursuit-il visant à favoriser l’émergence de regroupements politiques forts, représentés à l’assemblée nationale sur la base d’un pourcentage décent de l’électorat.
« Les deux partis dont vous parlez et qui ont formé une coalition gouvernementale à l’Allemande, sont le fruit de la fusion des dizaines de partis politiques, représentant la grande majorité de ceux qui existaient avant la réforme.
« Bien sûr, on peut dire que nous avons renoncé à certains de nos acquis. Mais quand ces derniers sont nuisibles, il faut faire un choix«
Patrice Talon
Et parlant de choix, le chef de l’Etat en a fait. Ce sont les différentes réformes qui suscitent remous au sein de la classe politique de l’opposition et au sein des organisations de la société civile.
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