Bénin – harcèlement sur le Chef de l’Etat: Loth Houénou retourne à la barre ce mardi

Loth Houénou, président du PVR

Après une première comparution le 24 juillet 2020, Loth Houénou retourne à la barre ce mardi 08 octobre. Arrêté le 26 juin et déposé en prison, il est accusé de harcèlement sur le Chef de l’Etat, suite à des déclaration faites via les réseaux sociaux.

Loth Houénou sera face aux juges ce mardi au tribunal, dans une affaire qui l’oppose au Chef de l’Etat. Il a confié à BENIN WEB TV qu’il ne se reconnaît pas dans les faits qui lui sont reprochés. Il compte défendre son innocence et montrer la pertinence de ses déclarations. Il a précisé qu’il est poursuivi pour « Harcèlement sur le Chef de l’Etat par le biais d’une communication électronique ». Des faits qui sont prévus et punis par l’article 550 du Code du numérique au Bénin.

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Loth Houénou, président du PVR, dit que ses déclarations n’ont uniquement pour objectif que de soutenir le Président de la République. A l’en croire, ses déclarations, considérées aujourd’hui comme harcèlement sur le Chef de l’Etat, étaient en réalité, sa manière de dénoncer certaines actions du gouvernement qu’il faut revoir pour une meilleure gouvernance du Bénin.

Que risque Loth Houénou?

Dans cette affaire, Loth Houénpou encourt, selon la qualification des faits par le juge, des peines prévues par l’article 550 du Code du numérique.

Article 550 : Harcèlement par le biais d’une communication électronique

Quiconque initie une communication électronique qui contraint, intimide, harcèle ou provoque une détresse émotionnelle chez une personne, en utilisant un système informatique dans le but d’encourager un comportement grave, répété et hostile est puni d’une peine d’emprisonnement de un (01) mois à deux (02) ans et d’une amende de
cinq cent mille (500 000) francs CFA à dix millions (10 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement.


Quiconque aura harcelé, par le biais d’une communication électronique, une personne alors qu’il savait ou aurait dû savoir qu’il affecterait gravement par ce comportement la tranquillité de la personne visée, est puni d’une peine d’emprisonnement de un (01) mois à deux (02) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) francs CFA à dix
millions (10 000 000) de FCFA, ou de l’une de ces deux peines seulement.


Quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par le biais des réseaux sociaux ou toute forme de support électronique est puni d’une peine d’emprisonnement d’un (01) mois à six (06) mois et d’une amende de cinq cent mille (500 000) francs CFA à un million (1 000 000) de francs CFA, ou de l’une de ces peines
seulement.

Deuxième séjour carcéral pour Loth Houénou

Le président du Parti Valeur Républicaine avait déjà été jeté en prison pour diffamation contre l’ancien président du patronat du Bénin, Sébastien Ajavon. Après 14 mois de détention, il avait été libéré, le 17 décembre 2019.

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Devenu opposant au régime de la rupture, Loth Houénou bénéficie du soutien des jeunes acteurs politiques de l’opposition, qui étaient à ses côtés, lors de sa première comparution dans cette nouvelle affaire, au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, quand il a été présenté au procureur de la République.

Retournera-t-il en prison à l’issue du processus judiciaire en cours? Seule l’issue du procès de demain permettra de répondre à cette question.