France – Professeur décapité: l’assaillant aurait payé des élèves contre des informations
Abdouallakh Anzorov, auteur de l’attentat de Conflans, aurait pu soudoyer plusieurs élèves pour récupérer des informations, d’après les informations du « Monde ».
Après l’hommage de milliers de personnes à Samuel Paty, le professeur décapité, l’enquête sur l’attentat de Conflans se poursuit, trois jours après l’horreur. L’enquête essaie actuellement de déterminer si ce sont des échanges sur les réseaux sociaux ou un commanditaire qui ont mené Abdoullakh A., un Russe tchétchène de 18 ans qui vivait à Evreux, à passer à l’acte.
D’après les informations du Monde, l’assaillant aurait bien bénéficié de renseignements : vendredi 16 octobre, à son arrivée devant le collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), armé de deux couteaux, il aurait abordé plusieurs collégiens en leur proposant de l’argent en échange d’informations. Plusieurs centaines d’euros auraient ainsi circulé de main en main. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un élève de 15 ans a été placé en garde à vue, dimanche 18 octobre.
« Je suis prof » : hommage au professeur Samuel Paty
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans toute la France ce dimanche après-midi pour rendre hommage à Samuel Paty, l’enseignant tué dans les Yvelines vendredi 16 octobre. Brandissant des pancartes « non au totalitarisme de la pensée » ou « je suis prof », ils saluaient dans le calme la mémoire de cet enseignant assassiné après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
Sur les pancartes, on peut également lire « Je suis Samuel Paty », « Je défends la liberté d’expression », « Je suis professeur », ou encore « Je suis musulman et je suis Samuel Paty ».
Parmi cette foule masquée, qui applaudit régulièrement de manière spontanée, qui chante la Marseillaise, une multitude d’élus et d’hommes politiques sont présents. Jean-Luc Mélanchon a notamment fait le déplacement, tout comme la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Le Premier ministre Jean Castex est également présent, accompagné de plusieurs ministres. Il en a profité pour lancer un message fort sur Twitter : « Vous ne nous diviserez pas. Nous sommes la France ! ».
Une partie de la rédaction de Charlie Hebdo a tenu aussi à montrer son soutien aujourd’hui. Plusieurs personnalités prennent actuellement la parole pour dénoncer cet acte de barbarie. Parmi eux, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, propose de respecter une minute de silence en hommage à la victime.
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