France – Professeur décapité: un élève de 14 ans en garde à vue pour «apologie du terrorisme»

France – Professeur décapité: un élève de 14 ans en garde à vue pour «apologie du terrorisme»

Sept personnes doivent être présentées mercredi à un juge antiterroriste, après l’attentat de vendredi contre Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie. Parmi les personnes identifiées, un adolescent de 14 ans qui a été interpellé le 18 octobre dans l’Essonne.

L’enquête se poursuit cinq jours après l’attaque contre le professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Les policiers antiterroristes s’intéressent notamment à des messages échangés entre l’assaillant et un parent d’élève. Dimanche 18 octobre, un adolescent âgé de 14 ans a été placé en garde à vue en Essonne dans le cadre des contrôles des auteurs identifiés sur les réseaux sociaux de 80 messages apportant «implicitement ou explicitement» un soutien au terroriste de Conflans, rapporte Actu17.

«Miskin [«pauvre» en arabe, ndlr] ça vous apprendra à parler de Charlie Hebdo, de vous foutre de la gueule des musulmans, bande de fils de p**e, cheh le prof, c’est pas la faute du terroriste!», indique sa publication sur Instagram repérée par les forces de l’ordre.

Un casier judiciaire vierge

Son interpellation a eu lieu au domicile familial situé au Plessis-Pâte. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont saisi l’ensemble du matériel informatique et les téléphones portables. Inconnu des services de police jusque-là, cet élève d’un collège de Brétigny-sur-Orge a été placé en garde à vue pour «apologie du terrorisme». Le commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois a été chargé de l’enquête.

16 personnes en garde à vue

Mardi en milieu de matinée, 16 personnes étaient en garde à vue, dont cinq collégiens, pour comprendre comment l’assaillant, le réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans Abdoullakh Anzorov, a pu retrouver et identifier facilement sa cible avant de la tuer près de son établissement de Conflans-Sainte-Honorine. Entendu une première fois dimanche avant d’être relâché, un collégien a de nouveau été placé en garde à vue mardi. Selon une source proche du dossier, « un ou plusieurs collégiens » a désigné à l’assaillant le professeur d’histoire-géographie, a priori en échange d’argent. 

Les policiers antiterroristes s’intéressent notamment à des messages échangés sur la messagerie WhatsApp entre l’assaillant et le parent d’élève, actuellement en garde à vue, qui avait appelé à la mobilisation après le cours sur la liberté d’expression dispensé par Samuel Paty le 5 octobre.