« Il n’ y a pas de résistance dans une République, il y a mouvance et opposition », Clotaire Olohidé

Clotaire Olihidé - Conseiller technique au MCP

A quelques mois de la présidentielle de 2021, l’opposition s’arcboute contre le parrainage qu’elle considère comme un élément d’exclusion.

Reçu sur une chaine de télévision numérique, le conseiller technique au ministère de la communication et des postes, Clotaire Olohidé condamne la posture de l’opposition.

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Selon lui, si l’opposition éprouve aujourd’hui des difficultés à parrainer des candidatures, elle ne devait que s’en prendre à elle-même. Le débat sur l’exclusion à une élection est selon lui révolu. Pour ce membre fondateur du parti Bloc Républicain, il n’y a pas d’inconvénient que sur la base du parrainage, que seuls les candidats de l’opposition ou de la mouvance soient retenus pour participer aux compétition électorales.

A le croire, si ce cas de figure se présentait, ce qui est important c’est que les lois de la République soient respectées. Si le respect de la loi doit conduire à ce schéma où se retrouvent uniquement sur le starting-block les candidats d’une même obédience politique, où se trouve alors le problème, se demande-t-il.

Pour lui, l’opposition est à la base de la situation actuelle parce qu’elle ne voulait pas se conformer pour participer aux élections. Au lieu de s’adapter à la loi, elle a préféré faire de la résistance.

« Il n’y a pas de résistance dans une République, il n’y a que opposition et mouvance » se désole-t-il.

Clotaire Olohidé

Aucune révision des lois électorales n’est plus possible

A six mois de la présidentielle de 2021, les voix s’élèvent au sein de l’opposition et de la société civile pour dénoncer l’article 132 du code électoral sur le parrainage.

Cette disposition impose 10% de députés ou de maires au plan national pour porter un candidat à la présidentielle. En raison de l’absence de députés de partis d’opposition au parlement et du nombre insignifiant de maires Fcbe, la société civile souhaite la suppression de cette disposition. 

Une requête qui semble ne pas prospérer. En effet, à maintes occasions, les leaders politiques membres des deux partis politiques proches du président de la République ont affirmé qu’il n’ y aura pas de révision de lois électorales avant la présidentielle de 2021.

Une position largement partagée par le président Patrice Talon. Au cours du dernier entretien qu’il a accordé au magazine panafricain Jeune Afrique, il semble affirmer que cette possibilité n’est point à envisager et que même avec le contexte actuel « il y aura bel et bien compétition ».