Arabie saoudite: encore des africains détenus dans des conditions d’une «cruauté inimaginable»
L’organisation « Human Rights Watch » (HRW) a appelé les autorités saoudiennes à mettre un terme aux « traitements inhumains » réservés à des centaines de migrants qu’elles séquestrent dans un centre d’expulsion de la capitale, Ryad.
Le 2 octobre dernier, l’ONG Amnesty International dénonçait la détention de migrants en Arabie saoudite, dans des conditions d’une «cruauté inimaginable». Ce 15 décembre, c’est le tour de l’ONG Human Rights Watch (HRW), dans un long communiqué, d’épingler Ryad pour “mauvais traitements” sur cette catégorie de gens vulnérables.
L’organisation « Human Rights Watch » (HRW) a appelé les autorités saoudiennes à mettre un terme aux « traitements inhumains » réservés à des centaines de migrants qu’elles séquestrent dans un centre d’expulsion de la capitale, Ryad. C’est ce qui ressort d’un rapport rendu public, mardi, par l’organisation internationale, basée à New York.
« Des centaines de travailleurs migrants, pour la plupart éthiopiens, sont détenus dans un centre de Riyad, en Arabie saoudite, dans des conditions dégradantes et y subissent des mauvais traitements », a déclaré Human Rights Watch, dans une tribune publiée sur le site d l’organisation. Des détenus ont allégué à Human Rights Watch qu’ils étaient confinés dans des pièces surpeuplées pendant de longues périodes et que les gardiens les avaient torturés et battus avec des barres métalliques recouvertes de caoutchouc. Selon leurs témoignages, ceci a provoqué la mort d’au moins trois détenus, entre octobre et novembre.
Les autorités saoudiennes devraient immédiatement libérer les détenus les plus vulnérables et veiller à ce que la détention ne soit utilisée qu’en tant que mesure exceptionnelle de dernier recours. Elles devraient immédiatement mettre un terme à tout acte de torture et tout autre mauvais traitement, et veiller à ce que les conditions de détention soient conformes aux normes internationales.
« L’Arabie saoudite, l’un des pays les plus riches du monde, n’a aucune excuse pour détenir des travailleurs migrants dans des conditions abjectes pendant des mois, dans un contexte de pandémie », a déclaré Nadia Hardman, chercheuse sur les droits des réfugiés et des migrants à Human Rights Watch.
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