Bénin – 1er point du GNRE sur la présidentielle de 2021: Yayi confie ses préoccupations aux OSC
Au Bénin, le Groupe national de réponse électorale a présenté, en début de semaine, son premier point des échanges tenus avec les parties impliquées dans l’organisation de la présidentielle de 2021, dont l’ancien président de la république, Thomas Boni Yayi.
Fidèle à sa vocation de travailler pour l’organisation d’une élection transparente, libre et inclusive, le Groupe national de réponse électorale des OSC a entamé, depuis quelques mois, des échanges avec les responsables des institutions impliquées dans l’organisation de la présidentielle de 2021.
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Ainsi, la délégation conduite par la magistrate Claire Hounga Ayemonna et Madame Fatouma Batoko, a tenu des échanges avec des présidents d’institutions de la République et avec l’ancien président, Boni Yayi.
Ces échanges visent à recueillir les impressions des différentes parties impliquées dans l’organisation de la présidentielle de 2021. Dans un premier point présenté en début de semaine, le Groupe national de réponse électorale des Organisations de la société civile a fait la restitution des différents échanges.
Selon le point fait par le GNRE des OSC, ce lundi 7 Décembre 2020, l’ancien président de la République, le docteur Thomas Boni Yayi, a fait part de ses préoccupations et a donné les conditions, selon lui, pour parvenir à une élection inclusive, transparente et libre.
Pour l’ancien président de la République, l’implication de l’opposition dans le processus électoral est d’une importance à ne point négliger. Il a également évoqué la question du parrainage.
Thomas Boni Yayi a également déploré l’absence de dialogue entre le chef de l’Etat, les anciens présidents de la république, les anciens ministres et les responsables des partis politiques qui ont le sentiment d’être exclus.
Boni Yayi a également évoqué l’importance de la liberté de presse et d’opinion dans une démocratie. Il a ensuite souhaité que les élections demeurent des occasions de fête.
Point des échanges avec les autres présidents d’institution
Précisons qu’en dehors de Boni Yayi, la délégation du Groupe national de réponse électorale a rencontré le ministre de l’intérieur. A ce niveau, il a été question de la sécurisation des élections et l’inscription des partis politiques, dits de l’opposition.
Sur le premier point, le ministère de l’intérieur a fait savoir que des dispositions sont en cours pour assurer la sécurité lors de la période électorale. Concernant l’enregistrement des partis politique, le ministre a présenté la procédure appliquée à tous, et a expliqué ce qui cause le retard dans la délivrance du récépissé des partis, notamment Les Démocrates; la Convention républicaine pour le salut; et la Nouvelle force nationale.
Avec Ousmane Batoko, il a été abordé la question relative au rôle de la cour suprême, dont il est le président, pour l’organisation d’une élection apaisée, transparente et inclusive, et de l’interprétation des dispositions régissant l’élection présidentielle.
Tout en félicitant le GNRE pour sa démarche, Ousmane Batoko a promis œuvrer, selon les limites de sa compétence, pour une élection pacifique.
Au niveau de la Commission électorale nationale autonome (CENA), la question de la mise en œuvre du parrainage a été au cœur des échanges. Pour Emmanuel Tiando, président de l’institution électorale, le caractère confidentiel du parrainage permet de garantir la protection des données personnelles et permet au parrain de choisir en toute liberté le candidat de son choix.
Les échanges avec les responsables de l’Union Progressiste ont eu lieu au siège du parti, en présence des députés: Abraham Zinzindohoué et Aké Natondé.
Avec cette formation politique, le GNRE a évoqué sa crainte de voir un seul candidat accaparer la majorité des parrains. De leur côté, les responsables de l’UP ont fait savoir que les potentiels candidats ne font encore aucune démarche visant à présenter leur projet de société aux députés en vue de solliciter leur parrainage.
Avec le président du Cos-Lépi, il est promis que tout serait mis en œuvre pour que la liste électorale soit disponible dans le délai légal.
D’autres demandes d’audience sont en instance, notamment au niveau de la présidence de la République, au niveau de l’assemblée nationale et au niveau de « Les Républicains ».
La restitution des séances d’échanges du Groupe national de réponse électorale a pris fin par la présentation des observations recueillies sur le terrain, dans le cadre des préparatifs de la présidentielle.
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