Bénin: les conseils de Me Agbodjo au gouvernement sur les décisions de la CADHP

Me Renaud Agbodjo

S’il lui était donné l’opportunité de conseiller le gouvernement de Patrice Talon, sur les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, Me Renaud Agbodjo recommanderait la mise en œuvre de ces décisions.

C’est, selon lui, l’alternative la plus judicieuse qui s’impose au régime de la rupture. « Autre chose serait hors droit…ce que je ne peux pas conseiller en qualité de juriste.« , affirme-t-il.

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Reçu ce vendredi 18 Décembre 2020 dans un entretien sur un forum, l’avocat au barreau béninois a donné son point de vue sur la situation de la justice et l’indépendance des magistrats, depuis 2016, et s’est prononcé sur les récentes décisions de la Cadhp.

La CAFDHP, indique-t-il, a été créée pour recevoir les recours des citoyens des États Africains, qui lui ont donné compétence aux fins de réparation des violations des droits humains et fondamentaux, dont ils prétendent avoir été victimes.

A en croire Me Renaud Agbodjo, la gouvernance sur le plan judiciaire et au plan des droits de l’homme, sous Patrice Talon, est une véritable catastrophe.

Cette gouvernance serait à l’origine des difficultés que connait le pays sur les plans politique et social. Les décisions de la juridiction africaine vont donc dans le sens de la décrispation.

« Si la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) est mise à exécution, toutes les difficultés et situations que traverse le pays vont se régler d’elles-mêmes.« , a fait savoir l’homme de droit.

Evoquant la question du retrait du Bénin du protocole, l’avocat estime qu’au moment où la Cour a été saisie des affaires querellées, le Bénin n’avait pas encore retiré sa reconnaissance de la compétence de la CADHP, donc la décision qui est intervenue est bel et bien opposable à l’Etat du Bénin.

Au demeurant, la position de l’avocat sur la mise en œuvre ou non de la décision de la juridiction africaine, ne souffre d’aucun doute. « Nous avons une situation de droit basée sur une décision irrévocable non susceptible de recours qui doit être appliquée. Peu importe les conséquences politiques qui en découlent. Faire autre chose, serait suicidaire pour le pays.« , affirme Me Renaud Agbodjo.

2 comments

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Akpago

Vous ne connaissez rien de ce que vous conseillez

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George

Ça c’est ton point de vue de juriste,
Peut-être que si tu étais à la tête de l’état tu verrais les choses autrement.
Si dans les protocole d’adhésion à ce machin les états ont le choix de ne pas tenir compte des décisions tu te doute bien qu’aucun état appliquera un décision contraire à sa souveraineté.
Le droit de l’homme d’un individu n’est pas au dessus des droits d’un peuple.
Aucun état n’acceptera que ce machin cour ne devienne un lieu de chantage sur sa souveraineté