Bénin – Les décisions de la Cadhp: Me Kato Attita se démarque de Victor Topanou
Les juristes béninois ne font pas l’unanimité autour des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
L’analyse faite sur les dernières décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples varie d’un juriste à un autre. Si pour Me Ibrahim Salami et Victor Topanou, la cour d’Arusha s’est trompée dans ses interprétations de la loi, ce n’est pas la même perception que ce fait de cette actualité, Me Kato Attita.
A Lire aussi: Carnet noir: le Bénin perd deux personnalités ce samedi
Reçu sur une radio numérique de la place, l’avocat au barreau béninois, Me Kato Attita, a toute une autre lecture des décisions rendues par la Cadhp. Contrairement au professeur Victor Topanou qui a affirmé ce dimanche sur la radio nationale qu’il y a un vrai problème avec les décisions de la cour, Me Kato Attita estime que c’est une erreur que de soutenir que les décisions polémiques de la Cadhp ne relèvent pas de ses compétences.
Pour Me Kato Attita, la charte africaine n’est pas seulement la charte des droits de l’homme, mais aussi la charte des peuples. En ce sens, cette charte a un domaine très large.
« La cour africaine, sa compétence ne se limite pas seulement au contenu de cette charte. Sa compétence va au-delà et étend ses tentacules pour tout ce qui est disposition de droit international pertinent à travers le monde«
Me Kato Attita
Selon lui, le juge international de la cour africaine peut aller piocher un peu partout des éléments pour soutenir sa décision. A en croire Me Kato Attita, cette charte n’est pas le seul document de base de la cour, mais il y aussi la charte africaine sur les élections, sur le droit des peuples, sur la bonne gouvernance…
Pour lui, l’article 60 de la charte donne compétence aux juges d’aller piocher des éléments en Amérique, en Europe, En Afrique… pour statuer sur des cas de violation des droits de l’homme et des peuples.
Me Kato Attita conclut en affirmant qu’une constitution est une loi qui se présente un peu comme la charte électorale africaine…et c’est ce que la cour a appliqué. Il ne faut aller chercher une bette noire à la cour, conclut-il.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.