Cadhp: Jacques Migan dénonce la banalisation du Bénin

Me Jacques migan

Au Bénin, les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) continuent de nourrir les commentaires au sein des proches du pouvoir.

Sur Océan fm ce lundi 7 Décembre 2020, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Jacques Migan, a encore exprimé son indignation en réaction aux décisions rendues par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp), notamment l’abrogation de certaines lois.

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Le professionnel du droit, Me Jacques Migan, trouve surtout ubuesque que la cour d’Arusha ait choisi la voie d’un communiqué pour informer les béninois, de ses décisions.

« Le Bénin est un Etat sérieux et ne saurait être informé par un communiqué, des décisions de justice« 

Jacques Migan

Pour l’acteur politique, soutien du président de la République, les arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ne sont même pas encore disponibles jusque-là.

« Le Bénin fait partie de la Commission des chefs d’Etat qui ont décidé de la création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et le pays ne travaille pas par communiqué et aucune juridiction ne peut non plus travailler par communiqué« 

Jacques Migan

Pour le juriste, lorsque la cour donne une décision, l’arrêt donne des prétentions, ce que nous appelons les notices des parties, c’est-à-dire ce que chaque partie a évoqué, ce que le requérant a évoqué, ce que l’Etat défendeur aurait eu à dire et à l’analyse de la Cour et, enfin, il y a ce qu’on appelle le dispositif, c’est-à-dire la conclusion.

Jacques Migan estime que cet arrêt de la cour lui est indispensable, pour apprécier, dans le fond, les éléments, dont elle s’est fondée pour donner sa décision.

En l’état donc, on ne peut pas opiner sur les décisions, indique-t-il, car un communiqué, c’est un avis pour dire quelque chose au public et le Bénin n’est pas un public, mais un Etat.

Laissant parler sa fibre patriotique, Jacques Migan affirme que le Bénin est un pays souverain, un pays respecté. « J’ai pris le guide de la Cour africaine des droits de l’homme pour savoir si elle travaille par communiqué. Je n’ai rien trouvé sur ce plan. L’Etat béninois est constitué d’institutions. Mon Etat ira chercher sur les réseaux sociaux un communiqué qui circule pour pouvoir répondre ? Bien sûr que non« , a-t-il fait savoir.

3 comments

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gwen

nous sommes en plein covid le communiqué est approprié, de plus c’est une bonne méthode pour informer le peuple d’une information qui lui aurait été certainement cachée.

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SURU

c’est comme qq qui doit de l’argent et quand on lui envoi l’huissier il refuse de recevoir l’huissier et de prendre le courrier, en prétendant qu’il n’est pas à la bonne adresse…pensant que ça lui permettra d’éviter l’inévitable…
j’espère que le bénin n’en est pas réduit à ca, car il ne faudrait plus parler d’état respecté mr Migan.
Vos positions opportunistes et méprisantes du vis a vis du peuple béninois ont toutes provoquées des drames au Bénin, toutes sans exception…allez donc vivre en France.

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ligan

Il existe des voies numériques pour expédier une décision de justice. Aussi, aucune juridiction extérieure ne peut se substituer à la volonté d’un peuple souverain. Que les juges de la cour Africaine cessent de faire de la politique et qu’ils se cantonnent à leur mission. Qui à la justice béninoise d’apprécier ce qui a lieu d’être. Dans tous les cas, Le peuple béninois appréciera au temps opportun.