En 2020, les paroisses catholiques en France ont perdu près de 40% de leurs ressources

L’Eglise catholique de France a subi en 2020 avec la fermeture partielle ou totale des églises « un véritable choc » financier, enregistrant une baisse allant jusqu’à 40% des ressources de ses paroisses, a annoncé mercredi la Conférence des évêques de France (CEF). 

La perte nette de l’Eglise en 2020 est estimée à 90 millions d’euros, soit une baisse de 17% sur un an de ses ressources totales.  Cet effondrement, présenté comme un « choc financier », a été principalement causé par la fermeture totale ou partielle des lieux de culte, pendant les confinements, qui a privé l’Eglise de ses principales sources de revenu comme la quête ou le « casuel », versé pour les cérémonies, a précisé la CEF lors de la présentation de son bilan financier annuel.

Les finances générales de l’Eglise avaient enregistré un léger repli de 1,6% des ressources en 2019 et de 0,5% en 2018. Aujourd’hui un tiers des 90 diocèses de France sont dans des situations « compliquées », dont 15 « dans des situations fragiles », estime la CEF dans son rapport annuel. 

Pour atténuer les effets de cette crise ponctuelle, l’Eglise de France mise d’abord sur un sursaut de générosité de ses fidèles lors d’un grand appel aux dons de Noël. Elle a par ailleurs bénéficié de 5 millions d’euros d’aide de l’Etat au titre de l’activité partielle de ses 8.000 salariés. 

Pour 2021, les premiers contours d’une cure de rigueur ont également été esquissés : rationnalisation, ventes des actifs, notamment immobiliers, de certaines paroisses. Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la CEF en charge des finances a également évoqué le report ou l’annulation de certains projets des paroisses, notamment de soutien de communautés à l’étranger. 

Appuyée par la CEF, une partie de la communauté des catholiques de France s’est fortement mobilisée en novembre pour obtenir une réouverture des églises au public en décembre.