Aya Nakamura: assignée en justice pour «parasitisme», elle remporte le procès
Le verdict vient enfin de tomber pour la chanteuse, Aya Nakamura, qui était assignée en justice par un styliste en 2019, pour « parasitisme ». Le dossier a été débouté, ce 15 janvier 2021, par le tribunal de Paris, selon une décision consultée ce mardi 19 janvier 2021.
Le styliste parisien, Kyo Jino, de son vrai nom Ibrahim Coulibaly, avait accusé la star du RnB, Aya Nakamura, d’avoir repris l’idée de ses modèles qu’il lui avait préalablement présentés dans son clip « Pookie ». Ces modèles étaient deux robes et une fourrure. Mais la chanteuse contestait cette accusation.
A en croire le styliste, un « moodboard » (planche de tendance), qui présentait plusieurs tenues avait été transmis à l’interprète de « Jolie Nana » dans le mois de décembre 2018. Après la transmission, une séance de shoot avait aussi été organisée.
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Kyo Jino, qui estime avoir travaillé avec les rappeurs, Shay et Kaaris, soutient que la célébrité s’était inspirée directement de ce travail abattu dans son clip, dévoilé le 10 avril 2019, sans avoir pris son avis.
Pour donc manifester son indignation, Ibrahim Coulibaly s’était saisi des réseaux sociaux. Et la chanteuse, dans le temps, qui démentait les accusations, avait demandé au styliste d’aller porter plainte. « Si ce que tu dis est vrai, […] porte plainte et on verra », avait rétorqué Aya Nakamura.
Après la mise en demeure via sa maison de production, Warner Music France, il avait saisi la justice, demandant 50 000 € pour les préjudices financier et moral.
Le styliste condamné à des frais
Cependant, Cerasela Vlad, l’avocate de la chanteuse de 25 ans, avait notamment fait valoir dans ses écritures, que la comparaison entre les éléments du « moodboard » et du clip ne permettait « pas d’établir de ressemblance ».
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Le tribunal a alors rendu son jugement le vendredi 15 janvier 2020. Rejetant les demandes de Kyo Jino, le tribunal a estimé que « les tenues et postures, bien qu’inspirées d’un univers commun, présentent de nettes différences ». « Le seul fait pour [la chanteuse] d’adopter des tenues du même style que celles suggérées par [le styliste] ne suffit pas à établir une reprise constitutive d’une faute », selon la décision.
Soulignant également que le styliste n’a pas fourni assez d’éléments sur les conditions dans lesquelles la planche de tendances et les photos ont été réalisées, « en particulier s’agissant d’une éventuelle contrepartie », le tribunal a condamné Kyo Jino à payer à la chanteuse 5 000 € pour atteinte à son image et sa réputation, et 3 000 € en frais de justice. Aya Nakamura demandait en tout 100 000 € pour différents préjudices.
Par ailleurs, déçu, Me Jean-Marc Descoubes, l’avocat du styliste, a répondu : « Naturellement, on est déçus ». Il a poursuivi : « C’est l’histoire du pot de terre contre le pot de fer, on n’est pas d’accord avec l’interprétation que le tribunal a faite du litige ». Il a par la suite indiqué une étude d’opportunité de faire appel.
Pour célébrer sa victoire, l’interprète de « Djadja » a écrit sur son compte Snapchat : « Tu voulais combien déjà ? 50k hein. Allez bonne journée », accompagné d’emojis moqueurs.
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